Festival SPORT N'DOC : Louise Michel peaufine la promotion de son court métrage !

Repérage, prises de vue, montage au lycée Vaucanson, le timing est respecté et les films quasi prêts à la diffusion.  Sauf qu’il nous manquait le lycée professionnel Louise Michel, instigateur de ce superbe projet. C’est donc par cet établissement, que nous avons choisi de conclure cette mini-série.

 

Repérage, prises de vue, montage au lycée Vaucanson, le timing est respecté et les films quasi prêts à la diffusion.  Sauf qu’il nous manquait le lycée professionnel Louise Michel, instigateur de ce superbe projet. C’est donc par cet établissement, dont le film a été réalisé l’année dernière, que nous avons choisi de conclure cette mini-série, en nous attachant à une étape clé, la promotion du film.

Mettre en avant le travail réalisé et se préparer à le présenter, c’est le rôle à la fois difficile mais gratifiant qui incombe à Jérémy, Adrien, Mathis et  Marvin, dont la mission consiste, en premier lieu, à remonter le temps et se replonger dans la conception de « L’union fait la force », titre du court métrage. Objectif : trouver des arguments pour défendre le film et claquer une présentation qui donne envie de le sublimer.

Sous le feu des projecteurs, les heureux représentants saluent avant tout « un travail collectif », à l’image du rugby et de ses valeurs portées au sein de l’établissement.  Et puisque le rugby est la thématique du jour, clin d’œil à des (futurs) films célèbres mettant le ballon ovale et ses rebonds capricieux à l’honneur ; Alors flexion, lié, jeu !

« Invictus » de Clint Eastwood

Professeur de STMG, Élodie Fischer a fait toutes ses classes dans cette filière technologique, depuis le lycée jusqu’au professorat. Autant dire qu’elle maîtrise le sujet. Le constat réalisé il y a trois ans en arrière était sans appel. Quelque chose ne fonctionnait pas dans la filière du lycée grenoblois. Alors, il a fallu, expérimenter, explorer, inventer pour chercher des solutions. Parmi plusieurs pistes, une prend corps au sein de l’équipe pédagogique, mélanger les classes et construire des projets collectifs. Aussitôt pensé, aussitôt exécuté : Parkour, concours d’éloquence, réalisation d’un film documentaire et désormais participation au festival SPORT N'DOC …  Autant d’expérimentations qui fleurissent, au service de la réussite des élèves.

« L’union fait la force » (Première STMG Louise Michel 2022/2023)

Elodie Fischer est accompagnée pour cette première séance de promotion du film d’Émilie Dantonel, professeur d’arts appliqués, Florence Boyer, enseignante de biotechnologie en filière professionnelle et Anne Deparis, proviseur adjointe.

Il faut bien tout ce joli petit monde pour convaincre de l’importance de l’exercice : « L’objectif de votre pitch, pas le speach on est d’accord, est d’être décisif en peu de temps. Vous devez vendre votre projet, et pour ce faire, les premières minutes sont essentielles.  Pour se rafraîchir la mémoire, on va commencer par revoir votre film. »

Silence. La projection débute… Mêlées qui tournent, attaque au large, côté fermé, travail sous le joug, touche, lift, explosivité, préparation physique, centre d'entraînement, école de rugby, interview des joueurs … 12 minutes plus tard, on lit dans les yeux le plaisir de revoir les images. Emilie Dantonel ramène tout ce joli petit monde à la réalité : « Comment on le défend ce film ? Quels mots ressortent quand on évoque ce projet ?

- Passion, sportif, investissement.

- Que vouliez-vous montrer quand vous filmiez ?

- Les efforts, l’ambiance, les sourires, l’esprit d'équipe, l’intensité des entraînements, la volonté…»

Anne Deparis insiste (au près) : « Pourquoi on a fait ce film ? Il a un titre, n’oubliez pas ! »

L’argument fait mouche : « L’union fait la force, c’est pour mettre en avant la solidarité.

- Oui ce serait bien de commencer le pitch avec le titre, il est assez significatif. »

Un consensus s’établit autour de cette idée.

« Le fils à JO » de Philippe Guillard

Assez parlé, il faut se lancer.

C’est Marvin le premier à prendre son courage à deux mains et improviser une petite présentation : « Bonjour à tous, bienvenue pour ce spectacle …

  • Euh non, bonjour, ce n’est pas terrible, ça endort.
  • Je vais vous présenter notre film intitulé …
  • On dit "je" ou on dit "nous" ? »

La discussion reprend : « Comment s’organise-t-on ? Chacun présente quelque chose ou on enchaîne les uns après les autres pour une seule présentation ? »

La dernière idée semble plaire : « Qui en premier ? Qui pour conclure ? Qui pour relancer ? … »

Au tour de Jérémy de s’essayer à l’exercice, debout, faisant face à tous ses camarades. Plutôt convaincant suite à ce premier jet, le jeune lycéen est « désigné volontaire » pour débuter la chaîne de présentation.

Et on débriefe avec bienveillance la prestation de Jérémy : « S'ancrer dans le sol, ne pas bouger, travailler sur l’articulation. Ce serait bien aussi de raconter une anecdote, c’est toujours sympa, ça apporte de la fraîcheur ! »

Timides au départ, quelques filles prennent de l’assurance et contribuent aux échanges. Encouragées par les enseignantes et leurs camarades, Assyia et Cosmielle se portent volontaires et apporteront (ou pas) une touche féminine à la promotion du film.

L’heure avance, on peaufine les arguments. Les adultes orientent la réflexion : « Comment le film sera perçu ? Comme étiez-vous avant sa diffusion ? Et après ? »

« C’est une fierté on est parti de loin », renchérit, un brin nostalgique, Anne Deparis : « Au début vous n'aimiez pas trop ce projet, vous le trouviez trop long, trop ennuyeux, on ne voyait pas à quoi ça servait… Et maintenant vous avez vu le résultat, il y a de quoi être fier. »

La cloche sonne ! Mince déjà ! « Faut se revoir rapidement, préparez-nous une petite trame et vous nous l’envoyez sur WhatsApp. » lance à la volée Élodie Fischer et Émile Dantonel, « et n’oubliez pas le comédien mercredi prochain ! »

« Toujours plus fort » de Ryan Little

L’agitation passée, on botte en touche et profitons d’un petit moment de calme pour changer de sujet et échanger avec Florence Boyer, enseignante de biotechnologie en filière professionnelle, en charge d’animer la danse d’accueil prévu en ouverture du festival du 4 juin, sur le parvis de la MC2 : « Le démarrage était compliqué, puis plusieurs enseignants se sont greffés au projet, nous l’avons présenté aux élèves, et quelques un d’entre eux, issus de quatre classes différentes ont accepté de relever le défi. Au total il y aura 8 filles danseuses, deux garçons et deux autres filles participeront au montage, car il est également prévu de la projeter sur écran. »

« El Clan » de Pablo Trapero

Seules dans leur classe, Elodie Fischer et Émilie Dantonel reviennent avec nous sur l’aventure « l’Union fait la force » : « Oh que oui ce fut une aventure… Nous avons sélectionné cette classe au début du projet, quelque peu difficile, en se disant qu’il allait les remobiliser. Cela a été laborieux au début, on a eu beaucoup de moments où on s’est posé la question d’arrêter, mais à force de persévérance, beaucoup d’élèves ont pris le train en marche, contents d’être ensemble, et je trouve qu’on a réussi à faire de ce projet un joli projet. » Les enseignantes analysent ensuite cette première séance de promotion : « L’idée de cet atelier est de faire en sorte que nos élèves soient moteurs et s’investissent totalement pour donner envie de voir ce court métrage. Nous avons essayé de leur donner des éléments pour construire une présentation. Parallèlement, nous avons aussi beaucoup travaillé sur la préparation de vidéos à mettre sur Instagram pour créer l’évènement, toujours dans l’idée de promouvoir le film. Toute notre problématique est de réussir à les garder moteur dans une réalisation qui s’est terminée pour eux l’année dernière, mais qui redémarre cette année sous forme de festival. Il y a une certaine fierté pour les élèves d’être à l’initiative de ce programme, de se dire que les autres font comme nous, et que ce projet a pris de l’ampleur. On sent que la motivation revient et que cette « confrontation » avec d’autres lycées les stimule, elle ajoute un peu de peps. De notre côté, elle va nous prendre un peu d’énergie (rires). Il y a un côté prestigieux, se dire que l’on va à la MC2, que les membres du jury sont connus … ils en garderont un très bon souvenir, comme toujours ils râlent un peu au début et à la fin ils seront fiers. »

Festival ou pas, on n’en oublie pas moins l’essentiel du côté de la doublette d’enseignante : « Un comédien viendra la semaine prochaine pour aider les élèves dans leur posture et la prise de parole face à une assemblée. Ce travail sera l’occasion de préparer le grand oral. » Le fameux grand oral, où quand l’utile rejoint l’agréable…

Il est l’heure de laisser les enseignantes goûter à un week-end de repos bien mérité, mais avant de se séparer, Émilie Dantonel et Élodie Fischer nous livrent une dernière confidence : « Tout au long de ce projet, on a remarqué que nos élèves étaient fiers de montrer à leurs camarades tout ce qu’ils avaient accompli et toutes les compétences développées grâce à ce film, notamment l’esprit d’équipe. L’union fait la force a créé du lien entre l’ensemble des élèves STMG, c’est aussi la beauté de ce film. »

Esprit d’équipe, lien, créativité, originalité, présentation soignée… il faudra bien un peu de tout ça, pour remporter le festival SPORT N'DOC. Même si l’essentiel est sûrement ailleurs…

Qui, entre les lycées Marie Curie, Louise Michel, Emmanuel Mounier et Vaucanson, sera lauréat du festival SPORT N'DOC ?
Réponse mardi 4 juin à la MC2 à partir de 18h30  (entrée libre sur réservation en cliquant ici

Mise à jour : mai 2024