L’Observatoire de lutte contre la haine anti LGBT+ déploie ses ailes !

Moins d’un an après sa mise en place, l’observatoire de lutte contre la haine anti LGBT + de l’académie de Grenoble se réunissait de nouveau ce lundi 13 mai au sein des locaux du rectorat.

Moins d’un an après sa mise en place, l’observatoire de lutte contre la haine anti LGBT + de l’académie de Grenoble se réunissait de nouveau ce lundi 13 mai au sein des locaux du rectorat.

Les RH, aussi !

Né d’une volonté affirmée de Madame la rectrice de « sécurisation de tous les élèves », cet observatoire élargit son champ de compétences, en direction des ressources humaines notamment. C’est ainsi que Damien Rivollier, chargé de mission Égalité professionnelle femmes-hommes et Diversité au sein du rectorat, proposait, après une prise de parole forte de Madame la rectrice, des perspectives marquantes pour l’académie. Ont ainsi été évoqués l’établissement d’un plan d’action pluri-annuel, l’obtention du label « Diversité » d’ici fin 2025 et l’évaluation de l’impact via un baromètre régulier en lien avec la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).

Création d’un environnement inclusif, vigilance à une égalité de droit et de traitement, soutien à destination des agentes et agents victimes d’actes ou propos discriminatoires ou encore mesurer des avancées et partager des bonnes pratiques… sont autant de pistes à exploiter afin de favoriser l’inclusion des personnels LGBT+.  Des idées traduites concrètement sur le terrain par une exposition intitulée « Education et LGBTQI+ » ou encore des temps d’échange pour les personnels LGBTQI+ & allié-es.

Affiche ça suffit, dans mon lycée tous égaux, tous alliés

Des chiffres en baisse sur l’année scolaire !

Myrtille Gardet, référente académique de la mission égalité fille-garçon, évoquait ensuite le décompte chiffré des faits établissements à caractère LGBT-phobes. Sur les 38 faits signalés, un tiers concernait le 1er degré et les deux autres tiers étaient répartis équitablement entre collèges et lycées.

Une valise, mais pas en carton…

Le troisième point à l’ordre du jour concernait le déploiement, à l’occasion de la journée internationale contre les LGBT+ phobie programmée le 17 mai, d’une mallette numérique pédagogique dans l’ensemble des établissements de l’académie. Un rôle confié à Clémentine Masson, chargée de mission égalité fille-garçon, qui détaillait le contenu de ce support, à savoir des outils et des ressources destinés aux adultes des premier et second degrés et aux élèves. Pour information, dix mallettes physiques seront déployées dès cette fin d’année scolaire avec une expérimentation menée cette année auprès de 10 lycées (LGT ou LPO) répartis sur les 5 départements de l’académie ! L’envoi des jeux et livres est imminent !

Prévenir et guérir !

La mise en place d’alliances dans des établissements pilotes de l’académie venait conclure cette séance. Une tâche confiée à Sophie Romettino, déléguée académique à la vie lycéenne et collégienne (DAVLC). Les alliances, historiquement implantées en Amérique du Nord visent, comme leur nom l’indique, à l’élaboration de liens entre des personnes de la communauté LGBTQI+ et les personnes alliées (élèves et adultes identifiés sécurisants de l’établissement), avec en fil rouge la création d’un dispositif conçu par et pour les élèves.

Une thématique d’alliance déjà évoquée en 2019 sur un support intitulé « Tous égaux, tous alliés ». Ce premier guide d’accompagnement de « Prévention de l’homophobie et de la transphobie dans les collèges et les lycées » visait le développement des solidarités, notamment entre élèves et soulignait déjà, l’importance d’accompagner la création, par les jeunes, d’une « alliance », permettant de les impliquer au maximum, de privilégier le dialogue entre pairs et atténuer l’isolement parmi les élèves concernés.

Affiche ici on peut être soi

Un second support, confortant cette idée d’alliance, a vu le jour en 2023 : « Ici on peut être soi » avec comme objectif de faire acquérir à toutes et tous, écolières, écoliers, collégiennes, collégiens, lycéennes et lycéens, le principe de l’égale dignité humaine et offrir les conditions d’un climat scolaire serein et un cadre protecteur. Un guide qui rend compte également de l’importance de s’appuyer sur les élèves eux-mêmes, l’idée est de mettre en œuvre un dispositif global, engageant l’ensemble de la communauté éducative, afin d’abaisser le seuil de tolérance à l’homophobie et à la transphobie…

Ces supports sont en lien avec le déploiement du programme pHARe et des dispositifs déjà existants, tels que les ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement ou un dispositif impulsé par les élus académiques et propre à l’académie de Grenoble, les Sentinelles du bien-être (SBE). Des élèves référents pour lesquels il convient de compléter la formation en mettant le focus sur la sensibilisation aux LGBT-phobies afin d’identifier les comportements problématiques, apporter une réponse sécurisante, sensibiliser la communauté éducative et impulser des actions.

De la parole aux actes, l’expérimentation des alliances sera effective dans au moins un lycée par département à la rentrée scolaire 2025 (les lycées où les SBE auront été formées). Un groupe de travail prévu le 11 juin accompagnera ce déploiement et tentera de donner de la cohérence aux différents dispositifs : à savoir pouvoir proposer une base de formation commune à tous et une coloration pour les établissements volontaires pour s’engager sur les Alliances.

Au bout de 2h00 d’échanges fructueux, la séance est levée par Madame la rectrice sur ces quelques mots : « je salue le travail de toutes les équipes, on fera plus et mieux la prochaine fois, on peaufine et on avance. » Effectivement, l’observatoire de lutte contre la haine anti LGBT avance et déploie ses ailes, pour le bien être de tous les élèves et personnels de l’académie de Grenoble.

Mise à jour : juin 2024