Ce vendredi 9 février, l’Inspectrice Audrey Jay était à l’école de la plaine de Conflans, dans le cadre d’une rencontre avec la municipalité et les enseignants.

Stéphane Divay, directeur de l’établissement, et son équipe viennent de voir leur projet lié à l’intelligence artificielle validé par la rectrice : « nous sommes partis du constat que nos élèves rencontraient  des difficultés sur le vocabulaire, ce qui a des incidences sur l’apprentissage de la lecture. Beaucoup d’enfants sont issus de milieu sociaux, assez défavorisés et  30 % environ  viennent de milieux non francophones, nous avons donc réfléchi à un plan qui pourrait améliorer ces  compétences. »

Si l’équipe pédagogique pense et mûrit ce projet depuis plus de 15 mois, le dispositif notre « Ecole faisons là ensemble » mis en place par le CNR Conseil National de la Refondation en 2023, a permis de le concrétiser.

Heure où l’on parle beaucoup de centralisation, ce dispositif permet de faire émaner des projets directement des écoles. Ils sont adaptés aux besoins locaux, et nous c’est vraiment ce qui nous intéresse confie Jean-François Brugnon adjoint délégué à délégation de la ville.

Audrey Jay met également l’accent sur la nécessité d’un projet qui soit plus réel afin d’entrer dans une dynamique et de mener un travail de long terme qui permette de changer les choses. Il doit promouvoir le bien-être des élèves et le développement professionnel des enseignants.

L’école de la plaine de Conflans va donc bénéficier d’un financement de 12 000 € et de subvention complémentaire de la collectivité.

« Nous allons nous équiper d’une quinzaine de tablettes » continue le directeur. L’idée c’est de se servir d’applications que l’on connaît déjà autour du vocabulaire et de la lecture, mais aussi de se nourrir de la recherche concernant l’intelligence artificielle. Toutes les classes sont concernées, mais plus particulièrement les grandes sections, CP et CE1.

Stéphane Divay se veut rassurant quant à l’utilisation des écrans avec les plus jeunes : « on s’appuie sur le numérique, mais cela reste un outil, le but est aussi d’éduquer aux écrans et il est clair que l’utilisation ne doit pas être de plus de 15 minutes par jour pour les élèves. Les professeurs font l’hypothèse que l’intégration de l’outil numérique dans les pratiques enseignantes permettra de personnaliser davantage le parcours et de mieux s’adapter aux difficultés de chacun dans l’apprentissage du vocabulaire. L’établissement continuera en parallèle son action portée sur le contact avec le livre et ses différents partenariats avec la médiathèque, le centre socioculturel.

Une attention particulière est aussi donnée à l’implication des parents dans le projet. À ce jour trois établissements d'Albertville bénéficient de ce fond d’innovation pédagogique. L’école Pargoud est la première à avoir répondu à l’appel à projet avec son travail sur la lecture et l’accès à la culture validé en juin 2023, indique inspectrice. Celui de l’école de Conflans a suivi en janvier 2024 puis début février c’est l’école Albert Bar qui a vu son dossier sur l’éducation au développement durable accepté. "On essaye de promouvoir le dispositif pour que chaque établissement, Ecole, collège lycée et son projet" conclut Audrey Jay.  

En savoir plus sur le projet : https://cnr-nefle.gogocarto.fr/map - /fiche/Vocabulaire-et-numerique/BAD/

 

Découvrez tous les projets CNR de Savoie : https://www1.ac-grenoble.fr/article/73-innovation-124165

 

 

Mise à jour : mars 2024