Depuis 2014, chaque 24 janvier est synonyme de journée internationale du sport féminin. Peu médiatisé, l’objectif est de lui permettre de gagner en visibilité.
À l’initiative du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et du CNOSF (Comité national olympique et sportif français), cette journée a vu récemment une appellation spécifique lui être consacrée : Sport féminin toujours.
Cette journée porte déjà ses fruits, puisque depuis son lancement en 2014, le temps de diffusion consacré au sport féminin a triplé, même s’il reste beaucoup d’effort à fournir en termes de parité. En effet, lors de l’année 2021, quatre diffusions sportives télévisées sur cinq concernées le sport masculin.
En Isère, le lycée Pravaz apporte lui aussi sa pierre à l’édifice. Sous l’impulsion de son équipe EPS et sa mission égalité, deux grandes actions ont vu le jour.
La première, le mardi 24 janvier, l'installation d'une galerie dans l’allée centrale du lycée, présentant des palmarès et photographies de sportives, dont le portrait de l'escrimeuse Laura Flessel-Colovic, marraine de l’opération.
La seconde, le lendemain matin, avec un tournoi exclusivement réservé à la gente féminine. Ainsi, soixante-dix élèves volontaires issues de seize classes de l’établissement ont participé à une douzaine de matches de futsal et basket reposant sur de l’auto-arbitrage.
L’idée conductrice, dixit le corps enseignant, « était d’offrir aux filles un espace privilégié pour la pratique sportive afin de les encourager à s’investir pleinement dans le jeu, de les libérer du regard et de la pression de certains garçons et du potentiel effet négatif qui en découle sur leur pratique du sport ».
Un temps d’échange est venu conclure cette matinée particulière. Les élèves ont pu partager leurs expériences concernant l’EPS au lycée, leurs pratiques sportives extra-scolaires, les tenues vestimentaires des filles et des garçons dans une même discipline, les exigences esthétiques contraignantes pour les filles, la pression sociale pour ne pas trop s’engager dans des sports dits masculins.
Assurément une journée réussie avec des élèves pleinement impliquées, qui ont joué avec envie et plaisir et ont fait part « de l'importance d'avoir de tels espaces pour faire du sport ».
Des actions qui en appellent d’autres pour permettre une prise de conscience collective et établir un modèle économique pérenne dans le sport féminin.
Et faire en sorte que le 24 janvier dure toute l’année…
Mise à jour : février 2023