Questions - Réponses ! Christophe Malenfant - Directeur régional UNSS
Christophe Malenfant, directeur régional de l'UNSS - Union nationale du sport scolaire - et conseiller technique de la rectrice est notre premier invité des podcasts de l'année 2023-2024.
Il nous explique la journée nationale du sport scolaire.
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La journée nationale du sport scolaire a pour objectif de mieux faire connaître et promouvoir les activités des associations et des fédérations sportives scolaires auprès des élèves, des parents, de la communauté éducative, du tissu sportif local et des collectivités territoriales. Il s’agit du premier objectif qui correspond à la ligne de l’éducation nationale.
Ensuite nous avons des objectifs associés tels que les valeurs olympiques. Nous allons bientôt recevoir les Jeux Olympiques et paralympiques, une grande fête mondiale qui véhicule des valeurs de respect, amitié, excellence, auxquelles il faut ajouter pour le paralympisme le courage, la détermination, l’inspiration et l’égalité.
Le troisième objectif assigné à cette journée est le développement de l’inclusion dans les différentes formes de pratique que l’on peut proposer.
Tout à fait. Il y a un rapport de l’OMS sorti 10 ans en arrière qui disait que la génération actuelle était la première depuis l’histoire de l’humanité à avoir des capacités physiques inférieures à celles de ses ancêtres. C’est donc un enjeu majeur dont nous sommes des acteurs.
La JNSS s’adresse aux écoliers, collégiens, lycéens et même au monde universitaire, à l’ensemble de la population scolarisée, que les élèves soient licenciés ou non auprès des fédérations de sport scolaire, UNSS, USEP pour le primaire, UGSEL pour le privé et la FFSU pour les universités.
Sur le territoire, c’est presque 1 million de jeunes toutes fédérations confondues. Pour l’UNSS ce sera environ 400 000 / 500 000 jeunes, et sur les 57 000 licenciés de l’Académie de Grenoble, il y aura 15 / 20 000 jeunes présents, soit au cœur des associations sportives, c’est-à-dire au sein des établissements, soit dans des organisations de district en ce qui concerne l’UNSS, soit sur des bassins pour l’USEP et notamment les cités éducatives, par exemple huit actions seront proposées autour de Grenoble.
Le programme est bâti autour des multi-activités. Nous ne sommes pas dans la recherche de performances, mais dans la découverte. L’idée est que nos jeunes goutent à des activités qu’ils connaissent ou non, nous sommes dans la surprise. Il y aura des activités sportives mais aussi des activités éducatives. Côté sportif on peut parler des sports traditionnels tels que le football, le rugby, le handball, l'ultimat et puis des activités un peu plus novatrices comme le disc-golf, le hockey sur glace, l’escalade. Les activités éducatives seront centrées autour des gestes qui sauvent, des valeurs olympiques, autour du matériel d’appareillage destiné aux sportifs paralympiques avec des mises en situation concrète telles qu’une botte de course par exemple. En résumé, les ateliers proposés permettent de couvrir le champ éducatif autour du sport.
L’évènement académique est celui qui aura lieu dans et autour du stade des Alpes. Dans les départements, il n’y aura pas de temps forts départementaux mais énormément d’évènements au sein des associations sportives et des districts.
Tout à fait, c’est une préparation de longue haleine de presque six mois, avec une intensification au fur et à mesure que le projet avance. La première idée est d’abord de réussir à fédérer l’ensemble de partenaires autour du projet. On a initialement des partenaires qui nous suivent régulièrement, comme le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, le comité régional olympique et sportif, le comité paralympique et sportif français. Ensuite, une fois que nous avons réussi à trouver le lieu d’implantation il faut réussir à trouver des partenaires locaux, et donner du sens à notre action. Nous avons reçu un très très bel accueil de la ville de Grenoble et de l’agglomération Grenoble Métropole qui nous a permis d’accéder notamment à cette installation mythique qu’est le stade des Alpes.
L’UNSS propose dans son programme près de 80 activités. Elles sont mises en œuvre au sein des associations sportives dans un premier temps, avant de passer à des modèles compétitifs démarrant au niveau local, pouvant aller jusqu’à des championnats de France et même des championnats internationaux, car il existe des championnats du monde dans certaines disciplines. La particularité de l’UNSS est que nous ne sommes pas sur des modèles fédéraux, on ne recherche pas la performance individuelle en tant que telle, on la recherche au service du groupe. Pourquoi ? Déjà pour ne pas faire du copier/coller et se retrouver dans des modèles identiques aux modèles fédéraux, en athlétisme cela ne nous intéresse pas d’avoir les mêmes sur les podiums de la fédération française d’athlétisme. Le modèle par équipe permet d’aspirer vers le haut les jeunes qui sont en recherche de progrès et qui pour l’instant n’ont pas des grandes performances. Et comme c’est le résultat de l’équipe qui détermine le classement, la performance du premier compte mais celle du dernier aussi, elle doit être la meilleure possible pour réussir à atteindre le podium. Cette forme de pratique permet de mobiliser les jeunes et de leur proposer une activité régulière.
Je vais donner un autre exemple, j’ai parlé d’inclusion tout à l’heure, ce modèle d’équipe est également présent dans une forme de rencontre appelée le sport partagé. Au sein d’une même équipe de 4 compétiteurs, dans différentes activités, cross, run and bike (course à pied et VTT) …, nous avons deux élèves valides associés à deux élèves en situation de handicap, et ensemble, avec des aménagements pour les jeunes en situation de handicap, ils établissent un résultat mesuré sur la performance collective. Dans ces formes de rencontre, on arrive à une osmose au sein du groupe, une découverte de l’un et de l’autre et des moments privilégiés dans les relations humaines.
Oui c’est ça, nous on parle de partage, c’est compétemment associé.
Oui à 7h30 sur place pour l’installation et par la suite j’accueillerai les personnalités pour montrer cette implication des jeunes dans les activités proposées
L’objectif de Paris Génération 2024 est de mobiliser les jeunes autour des jeux à venir. On sait que dans notre académie, beaucoup d’établissements du primaire, secondaire ont obtenu le label Génération 2024. Cela nécessite notamment une implication dans le développement de la pratique sportive au sein de l’établissement et une adhésion sur les trois temps forts du sport scolaire que sont la JNSS, la semaine olympique qui se déroule, suivant les années, entre mars et avril, et puis la journée olympique du 23 juin.
C’est un moment extraordinaire. Personnellement cela m’a fait rêver quand j’étais jeune, j’ai eu des images de performance d’athlètes de haut niveau, à la fois dans leurs performances mais aussi en tant qu’hommes, qui m’ont amené à rechercher le meilleur de moi-même et m’ont apporté un certain nombre de valeurs qui ont participé à la construction de ma personnalité. Indéniablement elles m’ont permis progressivement de prendre des missions pour faire passer ces messages.
Oui tout à fait, le comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques a fait un appel au bénévolat, comme toujours sur ces manifestations. Un certain nombre de jeunes de l’UNSS et d’autres de Génération 2024 ont été sélectionnés pour participer à l’événement. Ils sont actuellement encore en formation et seront en totale immersion sur ces jeux olympiques et paralympiques.
Je dirais "diversité". Diversité d’application des politiques, diversité de mes actions (organisationnelle, relationnelle, budgétaire, communication), c’est un petit peu du multicarte, diversité dans les échanges et les rencontres qui sont très variés, diversité des projets, diversité… je peux continuer comme ça pendant très longtemps.
Comme on l’a dit tout à l’heure, je pense que le sport scolaire contribue fortement à la pratique de nos jeunes, à leur épanouissement, à construire leur identité et un projet futur. Il existe des enjeux sociaux derrière le sport. Une chose importante aussi, nous développons les rôles sociaux via la formation des jeunes officiels avec différentes missions ; juges, arbitres pour canaliser les rencontres sportives, mais aussi d’autres rôles au sein des associations sportives comme des jeunes reporters, des jeunes éco-responsables, des jeunes vice-présidents (la mission de président incombe souvent au chef d’établissement et ces enjeux-là sont assurés le plus souvent par les professeurs d’EPS au sein des associations sportives).
Tout à fait !
Plus que jamais, c’est évident.
Mon meilleur souvenir, sans aucune démagogie, c’est mon entrée en sixième et la découverte de l’association sportive qui a commencé pendant les cours d’EPS avec M.Nédélec, je m’en rappelle encore, cela m’a marqué. C’est lors d’un cycle de courses de haies, je me prends au jeu, je discute avec lui et finalement je vois que j’ai des dispositions, ce qui conduira à ma carrière sportive.
"Questions-Réponses", une série de podcasts de l'académie de Grenoble qui mettent en lumière les métiers des Hommes et Femmes de l'académie à travers des interviews courtes et inspirantes.
Retrouvez les dans leur intégralité !
Mise à jour : septembre 2023