Questions - Réponses ! Annabelle GUILEMARD, responsable BDE (Bureau des entreprises)
Annabelle GUILEMARD est la toute nouvelle responsable BDE (Bureau des entreprises) du lycée Lesdiguières. Elle nous raconte sa rentrée et les missions qui l'attendent.
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Oui en effet. Dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, chaque lycée professionnel s'est vu attribuer un bureau des entreprises, le fameux BDE. Je suis moi-même responsable BDE au sein du site du Clos d’Or, un des trois sites du lycée hôtelier Lesdiguières avec l'hôtel Lesdiguières et le site Beaumarchais.
Parfaitement bien. C'est un établissement que je connaissais au préalable puisque j'ai été responsable de formation au sein du Greta de Grenoble et notamment en hôtellerie restauration, donc je connaissais bien Madame la proviseure, pas Madame la proviseure adjointe car elle est arrivée l'année dernière, et le DDFPT monsieur Sébastien Gayet, ainsi que l'ensemble de l'équipe pédagogique. Le poste a été accueilli très favorablement au sein de cet établissement. On m'a attribué un bureau dans lequel je suis seule. Au départ j'ai été accompagnée par deux professeurs qui accomplissaient cette mission en plus de leurs heures de cours, ils m'ont notamment formé à Pronote, un logiciel que je ne connaissais qu'en tant que parent mais pas en tant qu’enseignant. On m'a donné les accès très facilement, enfin j'ai eu tous les outils à disposition très très vite et désormais je considère que je suis quasiment totalement opérationnelle.
J'ai effectivement longtemps travaillé au sein du Greta de Grenoble dans plusieurs dispositifs, j'ai eu une mission au sein de la Drafpic en tant que chargée de mission relation école entreprise, c'est la raison pour laquelle j'ai postulé à ce poste. Dernièrement j'étais chargée de lycée au sein de la région, mon poste a été supprimé par décision de l'exécutif régional. C'est un ami enseignant au sein du Clos d’or qui qui m'a transmis cette annonce.
Sans hésiter puisque c'est une mission que je connais, et sachant que j'avais été responsable de formation au sein des Greta, j'avais déjà quand même un réseau de créé.
Oui oui, c'est réservé aux lycées professionnels. On l'a identifié très rapidement. Le jour de la rentrée j'ai participé à l'accueil de tous les élèves pour qu'ils puissent m'identifier, leur expliquer où était mon bureau et leur dire que la porte est ouverte de 8h à 17h voire 17h30 certains jours.
L'utilité peut peut-être se modifier selon les établissements. Pour ma part au sein du Clos D’Or, l'une des missions essentielles, c'est de placer les jeunes en stage, de bien travailler en collaboration avec les professeurs de pratique, notamment en service, en cuisine, en boulangerie, en pâtisserie pour bien faire correspondre les profils des élèves aux attentes des exigences des professionnels. Nous savons tous que c'est un milieu tout de même très exigeant et très regardant.
Oui alors je commence par discuter avec les enseignants, à la fois, comme je disais tout à l'heure, "de pratique" et les professeurs principaux, et ensuite en effet on croise un petit peu le profil de chaque élève, et voir où ils peuvent être le mieux en stage.
Oui, alors il y a effectivement ensuite l’insertion. Nous sommes désormais tenus de suivre nos élèves quatre mois après la fin de l'année scolaire et de s'assurer qu'il n'y a pas de décrocheur, ce que nous avons fait dernièrement. Au sein du Clos d’or il n’y a qu'une jeune fille que l'on doit mettre en lien avec la cellule du décrochage scolaire, donc ça c'est l'une de nos missions effectivement. L'une des autres missions c'est l'accompagnement et notamment tout ce qui est absentéisme, puisque dans le cadre de la réforme il y a désormais une gratification, c'est-à-dire que les stages vont être rémunérés ; à hauteur en seconde de 50 € par semaine, de 75 € en première et de 100 € en terminale, à chaque stage. Donc là c'est une valorisation de la présence.
Oui ils apprécient, ils n'étaient pas tous informés, ceux qui ne s'intéressent pas trop à d'actualité ne l'avait pas entendu, certains avaient bien compris. Je leur ai expliqué, puisque ça a été annoncé officiellement, que les premières rémunérations seraient débloquées en janvier 2024. Je reconnais qu’à cette heure je n'ai pas encore mis en place d'outils, mais que ça va demander aux responsables du bureau des entreprises, effectivement, un pointage très accru de la présence pendant les stages.
Oui oui, tout à fait. Le BDE c'est une collaboration avec l'équipe de direction, les professeurs, les entreprises, bien sûr, et les élèves.
Alors pour ma part, la collaboration a été très limpide dès le départ. Monsieur Gayet en l'occurrence m'a délégué tout à fait la partie recherche de stage, lien avec les élèves, et tout ce qui est également convention puisque je m'occupe effectivement de rédiger les conventions via le site Pronote, que tout "Éducation nationale" connaît. Je monte beaucoup dans les classes par exemple, beaucoup dans les ateliers pour récupérer ces conventions, enfin tout d'abord les distribuer bien sûr, puis les récupérer puisque ces conventions sont en triple exemplaire, l'une pour la famille, l'une pour l'entreprise et l'une pour l'établissement concerné. Pour ma part pas de doublon avec le DDF, les tâches sont bien réparties et on communique très bien.
Oui oui, alors peut-être particulièrement dans l'hôtellerie-restauration, parce que ce sont quand même des métiers de passion, donc généralement, quand même, majoritairement les élèves sont là par choix et non pas par défaut, comme cela peut peut-être arriver dans certaines filières. Là c'est quand même beaucoup moins le cas. Oui, c'est une valorisation de la voie professionnelle, ce qui est effectivement formidable. Ces jeunes apprennent un métier et peuvent aller directement travailler au terme, soit de leur CAP en 2 ans, soit de leur bac pro en 3 ans, mais même poursuivre leurs études. On a ce que l'on appelle les élèves passerelles qui vont intégrer un bac pro, par exemple après 2 années de CAP.
Oui complètement. En plus l'hôtellerie restauration est une voie professionnelle intéressante parce que nous le savons tous, il y a énormément d'emplois à pourvoir, donc on est assuré quand même que nos élèves, derrière, peuvent aller travailler assez facilement.
Non non, non non, j'ai cette chance effectivement d'arriver dans un établissement que je connais, les collègues étaient assez ravis de mon retour en quelque sorte, donc non pas d'appréhension particulière. Alors effectivement, comme tout nouveau poste, il faut s'adapter mais non, tout se passe pour le mieux.
C’est assez simple, les qualités essentielles ce sont le contact, le lien, ne pas craindre de travailler avec les élèves, de travailler avec les entreprises, de décrocher son téléphone, de se déplacer, donc c'est un poste passionnant dans la mesure où c'est vraiment tisser un regard positif entre l'entreprise et l'école, qui parfois ne communiquent pas facilement, finalement. Donc moi je suis un peu le rôle pivot, je mets de l'huile dans les rouages.
Je dirais accompagnement.
Oui le responsable du bureau des entreprises, c'est une personne qui doit être disponible, à l'écoute, en lien encore une fois et avec une porte ouverte toute la journée pour que les élèves, ou les enseignants, ou le DDF, puissent venir quand bon leur semble. Je suis enthousiaste, j’apprécie mes missions, ce n’est pas un poste uniquement de bureau, loin de là.
Alors moi j'étais plutôt une bonne élève, j'ai beaucoup aimé l'école et mon meilleur souvenir c'est de voir mon nom le jour des résultats du baccalauréat, parce que de mon temps on allait encore voir les résultats sur la liste, et oui ça reste un souvenir absolument merveilleux. J'ai un parcours littéraire, j'ai fait un DEA de lettres modernes à l'université de Tours.
Comme quoi tout mène au responsable du BDE…
Vous voyez !
"Questions-Réponses", une série de podcasts de l'académie de Grenoble qui mettent en lumière les métiers des Hommes et Femmes de l'académie à travers des interviews courtes et inspirantes.
Retrouvez les dans leur intégralité !
Mise à jour : octobre 2023