Objectifs développement durable : l’âge de raison !

L’éducation au développement durable forme nos élèves, futurs citoyens, aux compétences du XXIe siècle pour qu’ils deviennent des acteurs informés, conscients, responsables et engagés des grandes transitions que nous vivons.

Les ODD fêteront prochainement leurs 7 ans d’existence. Depuis ce 25 septembre 2015, de nombreuses initiatives ont émergé dans l’académie de Grenoble pour accompagner la transition écologique, avec en toile de fond l’agenda 2030 et ses 17 cibles fixées par l’ONU (climat, biodiversité, énergie, eau, pauvreté, éducation...).

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Claire Dietrich, référente Développement Durable au sein de l’académie de Grenoble, décrypte les enjeux fondamentaux de cette discipline transversale et son application dans les établissements de l’académie.

Quelles sont les principales actions estampillées développement durable menées dans l’académie de Grenoble ?

(Rires) Il y en énormément et dans tous les établissements. Cela peut aller de la plus simple qui est l’Éducation au développement durable, matière présente dans tous les programmes et enseignée en classe, jusqu’à des projets locaux, nationaux ou internationaux.

Si vous ne deviez en retenir qu’une, celle dont l’académie de Grenoble serait la plus fière ?

C’est difficile à dire car nous sommes fiers de toutes les initiatives prises dans les établissements. J’aurais peut-être envie de mettre en avant un projet mené pour la deuxième année consécutive avec l’association Friendship, projet qui a permis à des élèves de sept établissements de l’académie d’entrer en contact avec des jeunes bangladais du même âge. Ils ont donc pu échanger et travailler ensemble sur les changements climatiques observés autour de chez eux, et ce qu’ils pourraient mettre en place en termes de résilience ou d’adaptation à ces bouleversements. Cela a permis à nos élèves d’interagir, en anglais de surcroît, avec des jeunes vivant sur des îles des fleuves du Bangladesh, une rencontre à priori improbable mais très riche pour tout le monde…

Cela fait désormais sept ans que les semaines de développement durables ont été instaurées. Sept ans, l’âge de raison ?

Oui en sept ans, beaucoup de projets ont pu se mettre en place mais il y a encore beaucoup, beaucoup à faire. Le développement durable est l’un des enjeux majeurs de notre société, que ce soit à l’échelle locale ou l’échelle internationale. On le voit bien aujourd’hui avec les problèmes d’énergie ou de sécheresse notamment. Cette semaine est donc un temps de sensibilisation mais notre objectif, au sein de l’Éducation nationale, est de réellement faire de l’éducation au développement durable ; à savoir donner aux élèves les connaissances et compétences pour comprendre le monde qui les entoure et leur offrir, à l’échelle de leur établissement scolaire, la possibilité de monter des projets et ainsi de donner leurs réponses à ces grands enjeux de notre société.

Avez-vous observé une évolution depuis sept ans ?

Oui, il y a un fort investissement des enseignants, mais selon moi, le plus grand changement est la sensibilité et la sensibilisation de nos élèves à ces questions. Ils sont très conscients de ces enjeux.

Et peut-être pessimistes ?

Justement, cette conscience ne doit pas aboutir chez nos élèves à ce sentiment, à l’idée qu’on ne puisse plus rien faire, que tout est déjà joué et le monde terrible. Les enjeux sont certes forts mais il est encore possible de faire quelque chose, et nous, c’est sur l’action et l’engagement des jeunes que l’on parie. La présence des éco-délégués dans les collèges et lycées nous conforte dans cette voie, les élèves sont forces de proposition avec parfois pas mal d’imagination.

Vous parliez d’agir, et justement la thématique de cette nouvelle année scolaire est :« Agir au quotidien ». Avez-vous eu vent des projets menés en ce sens ?

Il y a beaucoup de projets et d’actions menées au quotidien. Les plus répandus portent certainement sur le tri des déchets, les récupérateurs papiers, cartouches d’imprimantes, piles, économiseurs d’eau et d’énergie…grâce à un gros travail de collaboration avec les collectivités territoriales autour des restaurants scolaires notamment.

En guise de conclusion, un dernier mot sur l’EDD ?

Je voulais juste rajouter que l’EDD est une discipline transversale qui touche tous les domaines, les parcours d’éducation, et surtout qui implique tous les personnels d’un même établissement. C’est l’occasion de travailler ensemble, les parents d’élèves, les partenaires, les agents, les élèves, les professeurs, la gestion, la restauration. C’est une expérience humaine qui permet de mieux connaître son entourage et de développer de la solidarité. Pour résumer, l’EDD ça crée aussi du lien.  

Mise à jour : septembre 2022