Voilà l'été, j'aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s’éclaircit
Et dans ma tête qui bourdonnent, les abeilles…
Cet air entraînant synonyme de soleil et promesse de proches vacances aurait pu résonner, en ce 21 juin, dans les travées du bâtiment administratif. C’était tout comme. Les élèves et adultes musiciens ont eux aussi, à leur façon, mis le feu au dance floor et embrasé ce premier jour de l’été. Pour le plus grand bonheur du personnel du rectorat de l’académie de Grenoble.
Si vous ne venez pas à la musique ...
Dès 11h45, sous l’impulsion des élèves du lycée Champollion et de son enthousiaste professeur de musique Benoit Rey, les pas chaloupés étaient de mise dans les couloirs du rectorat. En effet, au gré d’une déambulation d’une demi-heure, les talentueux « apprentis » chanteurs et musiciens s’invitaient à la rencontre des personnels. Chacune et chacun se laissant porter par des airs aussi variés qu’entraînants : « Rhythm is love », « Smooth operator », « Creep », « Hôtel California », « Ain’t no sunshine », « Killing in the name », « Hound dog » … Succès garanti pour Line (Chant), Elora (guitare), Dorian, Marie et Léo aux percussions et à la technique.
Soulignons la condition physique de ces lycéens, digne de nos futurs médaillés olympiques. En effet, jouer ou chanter en marchant et en avalant les étages n’est pas une chose aisée, le tout en respectant les partitions à la lettre et sans la moindre fausse note. Quel talent !
Un moment riche qui inspirera après-coup ce commentaire éclairé de Benoit Rey : « cette promenade sonore a transformé les espaces de travail en lieux de partage et de découverte artistique montrant que la musique peut véritablement être partout et pour tous ».
L’académie de Grenoble met du chœur à l’ouvrage !
La déambulation terminée, l’évènement retrouvait un format plus classique au pied du rectorat avec un des trois chœurs de l’académie composé d’enseignants et personnels administratifs. Sous la direction de Quentin Guillard, chef de chœur affilié à Spirito (l'un des six centres nationaux d'art vocal et partenaire artistique de l’Éducation nationale), les artistes ont enchaîné des titres issus d’un répertoire de "musique savante", centrés sur la poésie française du XIVème au XXème siècle. Les interprétations de « Ce que la mer abandonne » de Thierry Machuel, «Il pleure dans mon cœur » de Julien Joubert, « Madrigal » de Gabriel Fauré et « Dirait-on » de Morten Lauridsen furent ainsi l’occasion d’une démonstration éblouissante de maîtrise vocale et d'harmonie mettant en avant l'expertise et la passion du chœur. Un combiné gagnant mêlant chants savants polyphoniques, quelques envolées lyriques et un accompagnement au piano remarquable, pour au final, une ovation amplement méritée.
Le collège Lucie Aubrac fait l’unanimité !
Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va
Refuse ce monde égoïste
Résiste…
Ils auraient pu chanter du France Gall les enfants du collège grenoblois accompagnés de leur professeure de musique Noémie Pinero-Wait, en hommage à la résistance française et héroïne de la seconde guerre mondiale Lucie Aubrac, digne dénomination de leur établissement. Ils en ont choisi autrement, avec là-aussi un sans-faute artistique. De Jacques Brel (Madeleine) à Billie Eilish (Lost cause) en passant par Barbara (Dis, quand reviendras-tu ?) ou encore Christina Aguilera (Oh Mother) les interprétations à l’enthousiasme communicatif, doublées d’une bonne dose d’émotions, ont conquis et touché le public.
Désireux de prolonger ces moments de communion, Line, Elora, Dorian (Batterie), et Marie (basse) rejoignaient les collégiens. Ensemble, ils répondaient à la demande unanime de rappel et enchaînaient les tubes. Le flow était bien présent, la voix sublime et « l’opérateur fluide » faisaient swinguer le rectorat.
Pour la dernière, une prestation résolument rock et endiablée entraînait le public dans une véritable explosion de son et de rythme… la fête était totale.
Un discours, un discours…
Les notes auraient (presque) pu se suffire à elles-mêmes. Cependant pas de belles cérémonies sans de belles allocutions. Concise et précise, comme le fut celle de Monsieur Gros, IA-DASEN de l’Isère : « Je remercie et salue les élèves et enseignants pour cette superbe initiative de réunir plusieurs établissements et nous permettre de vivre des moments extraordinaires ».
Benoit Rey nous glissera également, à l’heure de ranger les guitares et micros, son ressenti sur ce joli instant de partage : « Cette fête de la musique au rectorat a réuni une constellation d'élèves talentueux et de passionnés de la musique, offrant un spectacle vibrant et éclectique. Ce moment a illustré la capacité de la musique à transcender les générations et à unir les voix jeunes et expérimentées dans une même émotion partagée. »
Oui un moment suspendu de diversité et d'unité musicales illustrant la puissance de la musique comme vecteur de lien social et de joie collective.
Une fête où élèves, enseignants et personnel du rectorat se sont unis pour célébrer la richesse de la culture musicale dans toute sa splendeur.
En ce 21 juin, premier jour de l’été, les bonnes vibrations, le dynamisme, les sourires, le talent, les émotions, le lien entre les différentes communautés scolaires s’étaient donné rendez-vous au rectorat de l’académie de Grenoble. L’été pouvait débuter.
Mise à jour : juillet 2024