Dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir », inscrit dans le dispositif France 2030, le lycée polyvalent Vaucanson de Grenoble accueillait Patrice Gros, IA-DASEN 38 et Samy Sisaïd, sous-préfet à la relance auprès du préfet de l’Isère.

Au menu des festivités, une rencontre avec le tout nouveau responsable du BDE, le partenariat lycée/entreprise et un focus sur la filière Cybersécurité, Informatique et Électronique, la bien dénommée CIEL, couleur bleu azur.

Pour rappel, le dispositif France 2030 vise à accélérer la transformation des secteurs clés de l’économie française par l’innovation et à positionner la France en leader du monde de demain. Il répond également à des enjeux de réindustrialisation et de souveraineté. (Gros) chiffres à l’appui, ce dispositif correspond à 54 millions d’euros d’investissement, 2200 projets innovants et 34 000 places de formation.

L’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » (AMI CMA) vise à répondre aux besoins des entreprises et des institutions publiques en matière de formation,

d’ingénierie de formation, initiale et continue, et d’attractivité des formations, pour permettre l’acquisition des compétences nécessaires aux métiers d’avenir.

« CIEL, ma filière »

La filière Cybersécurité, Informatique et Électronique forme des techniciens pouvant intervenir dans la mise en œuvre de réseaux informatiques, la réalisation et maintenance de produits électroniques, l’analyse de logiciels ou d’un matériel dans un but de valorisation des données et de cybersécurité.

CIEL voit une augmentation de ses capacités d’accueil sur le bassin grenoblois, et notamment au sein du LPO Vaucanson qui deviendra le pôle de référence pour l’électronique. Ainsi 15 places supplémentaires en BAC PRO CIEL ont été créées à la rentrée 2023, voyant ainsi les effectifs augmentés à 45 places, toutes pourvues. Sans compter une liste d’attente pour intégrer cette filière, c’est dire son succès !

Les élèves, bac professionnel CIEL en poche, pourront alors exercer dans l'industrie, les transports, les services, l'automobile et plus largement les nouveaux moyens de déplacements, l'aéronautique, la défense, l'espace, les télécommunications, les sciences et technologies de l'information et de la communication, le multimédia, le commerce des matériels électroniques et numériques et l'internet des objets. Autre option, pour celles et ceux qui souhaiteront poursuivre leurs études, la possibilité d’intégrer un BTS ou même un BUT… Bref, une filière qui offre l’embarras du choix.

BDE :  le monde bouge !

Bureau des étudiants ? Plus seulement. Le BDE est désormais l’acronyme du bureau des entreprises, ce nouveau dispositif qui a vu le jour à la rentrée 2023.

Présent dans l’ensemble des lycées professionnels, le responsable du BDE a pour mission, entre autres, de faciliter la coopération entre les lycéens et le monde professionnel. « Une coopération fondamentale » selon Samy Sisaïd qui précise son propos : « les entreprises cherchent à recruter à l’issue des filières professionnelles, et ce dans un périmètre très proche du lycée. »

À l’issue de ce constat, l’ensemble des protagonistes -Patrice Gros, Samy Sisaïd, Michel Kosa, proviseur de l’établissement, et Thomas Cussinet, DDFPT , 

a pu échanger avec Astrid Barral, fraichement intronisée responsable BDE , autour des enjeux de ce même BDE, ses futures missions, sans oublier la transformation de la carte des formations professionnelles scolaires.

Des discussions riches d’enseignement résumés en deux items par le sous-préfet à la relance : « Il est important de faire profiter aux élèves du réseau existant pour consolider les liens existants et trouver de nouvelles affinités avec des entreprises du territoire. » 

Développer un partenariat renforcé entre l’école et l’entreprise, faire entrer les entreprises à l'école quitte à ce qu’elles forment elles-mêmes les élèves, inviter les élèves dans les entreprises pour les amener à comprendre les enjeux du monde professionnel, autant de pistes à explorer. Des pistes qui doivent évidemment vivre avec leur temps, comme le faisait justement remarquer Thomas Cussinet : « La représentation de la carrière a évolué suite à la crise COVID avec notamment moins d'importance accordée aux CDI. »  D’où l’intérêt de créer un cercle vertueux schématisé ainsi : BDE, puis stage, puis accompagnement, puis diplôme à embauche. La voie rêvée ou voie lactée diront les élèves inscrits en CIEL…

 

De belles perspectives mais également du pain sur la planche pour cette voie professionnelle qui fait l’effort de s’adapter. En atteste cette belle filière CIEL, preuve du dynamisme de l’académie de Grenoble, prompte à proposer à ses élèves les formations qui feront les métiers de demain.