Questions - Réponses ! Marianne Mathon, PsyEN et chargée de mission Parcoursup

podcast Marianne Mathon

Marianne Mathon est PsyEN et chargée de mission Parcoursup au sein de la DRAIO.

Marianne Mathon est PsyEN et chargée de mission Parcoursup au sein de la DRAIO.

Tout à fait. Depuis le 20 décembre, c'est vrai que la plateforme est ouverte en mode consultation, c'est-à-dire que les élèves peuvent consulter les fiches formation pour se renseigner vraiment sur toutes les formations disponibles sur Parcoursup. Depuis le 17 janvier, les inscriptions et la formulation des vœux sont ouvertes, c'est-à-dire que les élèves, plus généralement ceux de Terminale, peuvent commencer à s'inscrire et formuler leurs vœux.

Parcoursup est la plateforme de pré-inscription dans l'enseignement supérieur en France pour les premières années dans l'enseignement supérieur, c'est à la fois un outil de candidature comme le on connaît, mais c'est aussi un bel outil d'information, notamment grâce aux fiches formation. Sur Parcoursup on va trouver plus de 23 000 formations référencées cette année sous statut scolaire et sous statut d'apprenti. Elles contiennent beaucoup d'informations comme la description de la formation, son contenu, son organisation, les frais de scolarité, les attendus nationaux, ce qu'on appelle les critères généraux d'examen des vœux. C'est assez précieux, ce sont vraiment les critères qui vont être utilisés par chaque formation pour examiner les candidatures qu'elles vont recevoir. Et puis on aura aussi les données de contact qui sont intéressantes pour joindre les responsables pédagogiques, mais aussi les étudiants ambassadeurs qui sont une belle ressource pour s'informer sur la plateforme.

Tout à fait, Parcoursup a vraiment progressé en termes de transparence d'information pour les élèves, et sur l'aspect liberté de choix. C'est à-dire qu'effectivement les candidats ne vont pas classer leurs vœux, ils vont pouvoir faire jusqu'à 10 vœux sous statut scolaire, plus, s’ils le souhaitent,10 vœux sous statut d'apprenti. Ils auront une réponse pour chacun des vœux formulés, avec le dernier mot pour accepter, refuser, renoncer ou continuer à évoluer dans les listes d'attentes.

C'est surtout pour les élèves de Terminale, mais ça concerne aussi les élèves qui sont déjà dans le supérieur et qui veulent se réorienter. Ils peuvent passer par Parcoursup également.

Oui, c'est ça, c'est vraiment une démarche de simplification qui permet, avec une inscription et un dossier, de candidater sur plus de 23000 formations, donc c'est quand même appréciable en termes de simplicité. Jusqu'au 14 mars on va pouvoir s'inscrire et formuler ses vœux sur Parcoursup, après ce ne sera plus possible. Donc là vraiment, le premier objectif pour le 14 mars c'est d'avoir sa liste de vœux complétée. Ensuite, jusqu'au 3 avril, les candidats vont compléter leur dossier, c'est-à-dire écrire leur lettre de motivation, ajouter les éventuelles pièces complémentaires qui peuvent être demandées par les formations, et enfin confirmer leurs vœux. Cette étape est vraiment très très importante car elle va permettre de transmettre la candidature à la formation du supérieur, donc c'est une date à ne pas manquer, le 3 avril.  Après ce 3 avril, les formations de l'enseignement supérieur vont examiner les candidatures, c'est-à-dire qu'elles vont se réunir en commission d'examen des vœux. Généralement elles sont composées d'enseignants pour regarder tous ces dossiers d'avril à mai, et enfin donner leur réponse à partir du 30 mai sur Parcoursup, à chaque candidat.

Tout à fait, l'admission sur Parcoursup dépend effectivement du bac, c'est-à-dire que si on a le bac, on peut intégrer l'enseignement supérieur, c'est la condition sinequanone.

 

Tout à fait. Pendant la phase d'admission du 30 mai au 12 juillet, les candidats, quand ils reçoivent une proposition d'admission, sont alertés par SMS, par mail et par un message dans leur dossier Parcoursup, et si les parents ou responsables légaux ont renseigné leur numéro de téléphone portable et leur mail, ils reçoivent également une alerte.

Exactement oui, comme on le disait plutôt, il y a vraiment un effort de transparence qui est fait chaque année pour améliorer le dispositif et l'information aux candidats. On retrouve les fiches formation qui sont très riches avec des informations fiables parce qu'il faut savoir qu'elles sont complétées par les formations elles-mêmes; Et puis elles sont mises à jour chaque année, donc c'est vraiment intéressant. Ce sont des fiches standardisées qui permettent vraiment de pouvoir comparer les formations entre elles, ce qui aide pour faire ses choix et aussi pour compléter ses candidatures, parce qu'on trouve aussi des éléments à mettre par exemple dans une lettre de motivation.

Alors moi je dirais plutôt intox parce que derrière Parcoursup il y a énormément d'humains qui travaillent. Déjà, comme on le disait, les dossiers sont examinés par de « vraies » personnes en commission d'examen des vœux, et puis dans tout l'accompagnement qu'il y a derrière, quand un candidat par exemple écrit via la rubrique contact de son dossier, ce sont bien des humains qui répondent. Pour l'académie de Grenoble, et bien potentiellement, ça pourrait être moi ou l'un de mes trois collègues parce qu'on répond à toutes les demandes sur la messagerie, de manière individuelle. On a accès au dossier, on peut vraiment apporter des conseils individualisés et notre aide si besoin.

 

On est en équipe effectivement. Avec une équipe Parcoursup par académie. À Grenoble, on est quatre et on a accès à la messagerie. On va répondre aux questions ou aux doutes de tous les candidats de manière individualisée. On a aussi ce type d'intervention comme les podcasts, on est présent aussi en salon étudiants, les lives et cetera … pour que tout le monde soit vraiment bien informé, parce que comprendre le fonctionnement de la procédure, c'est rassurant.

 

Tout à fait, c’est pour cela qu’on dit que la phase d'admission se déroule en continu, c'est-à-dire que du 30 mai au 12 juillet, les admissions vont tourner. Le 30 mai, beaucoup de propositions sont envoyées parce qu’on fait plusieurs vœux quand on est candidat, et on va recevoir plusieurs propositions, mais on ne peut en accepter qu'une seule et on va libérer des places, et ainsi les candidats suivants seront appelés. La plateforme est actualisée une fois par jour, en général c'est pendant la nuit.  Pour les plus anxieux, on n'est pas obligé d'aller voir 15 fois par jour, ça ne changera pas. Les délais de réponse sont bien indiqués en face de chaque proposition, en rouge, on peut difficilement les rater.

Les élèves sont, soit refusés sur tous leurs vœux, là c'est dans la situation où ils auraient demandé uniquement des formations sélectives, ou alors ils sont sur liste d'attente pour leurs vœux. Pour ceux qui sont en attente, les premiers jours de la phase d'admission, cela tourne énormément avec beaucoup de places qui se libèrent, et puis si au fil du temps aucune proposition n'arrive, il y a ce qu'on appelle la phase complémentaire en juin, où là, toutes les formations qui auraient des places disponibles et qui n'auraient plus de liste d'attente vont reproposer ces places. On pourra reformuler jusqu'à 10 nouveaux vœux sur ces formations. Ceci est un premier dispositif. Si malgré la phase complémentaire, on n’a toujours pas de proposition d'admission, dans chaque académie, donc ici aussi à Grenoble, alors des commissions d'accès à l'enseignement supérieur sont organisées, composées de professionnels de l'orientation, de proviseurs de lycée, de représentants de l'enseignement supérieur. Dans ces commissions on va chercher à faire une proposition d'admission au plus proche du projet de l'élève, en fonction des places qui sont disponibles.

Dans l'académie, c'est vrai qu'il a beaucoup de dispositifs qui permettent de les accompagner dans cette grosse démarche, qui n’est pas évidente. Ce sont des choix importants, on a les nuits de l'orientation, le printemps de l'orientation aussi, les salons, la journée du lycéen, et puis évidemment, on a l'accompagnement humain qui est fait en établissement avec les enseignants, les professeurs principaux, les psychologues de l'Éducation nationale qu'on peut rencontrer en CIO (centre d'information et d'orientation) ou bien dans son lycée, quand on est en lycée public. Et puis l'équipe Parcoursup, nous on est toujours là, au besoin.

Je dirais que Parcoursup est un outil, un outil pour s'informer et pour candidater.

Je dirais que lorsque l’on est dans ses choix d'orientation, ce sont des choix qui ne sont pas anodins, on peut avoir un peu la pression, être stressé et il ne faut pas hésiter à s'entourer, soit de sa famille, mais aussi comme je disais avant, de toute l'équipe en lycée, professeurs principaux et psychologues de l'Éducation nationale.

Tout à fait, la première année dans l'enseignement supérieur, c'est aussi une année de découverte de soi et puis de l'enseignement supérieur qui fonctionne un petit peu différemment du lycée. Donc on peut se lancer dans une première année, se dire que ça ne convient pas forcément et aller recandidater sur Parcoursup sans problème.

Mon meilleur souvenir à l’école, je dirais la qualité de l'accompagnement que j'ai reçu des enseignants tout au fil de ma scolarité. Au collège, au lycée, j'ai vraiment croisé la route d'enseignants bienveillants. Et voilà, petite dédicace à Madame Ladret et Monsieur Cassin au collège du Cheylard en Ardèche.

Mise à jour : février 2024