Questions - Réponses ! Marie VOELKLIN, étudiante en master MEEF M2

Depuis début octobre, les inscriptions aux concours de recrutement d’enseignants sont ouvertes. Marie Voelklin, étudiante en master MEEF M2 est candidate au CAPES maths. L’occasion d’échanger avec cette future professeure débordante d’énergie sur sa formation et sa vision du métier. Rafraichissant !

Oui, tout à fait, je suis trop contente d’enfin arriver à ce terme, de passer le concours et oui, j'ai toujours voulu être prof depuis que j'étais petite...

Parce que j'étais bonne en maths et que j'ai eu des très bons profs de maths qui m'ont donné envie d'être prof de maths aussi. J'ai toujours voulu être prof, peu importe de quelle matière, et en avançant je me suis rendu compte que ce qui me plairait le plus à enseigner serait les maths.

Ça dépend. J’ai fait un bac S à l'époque après j'ai enchaîné avec une prépa scientifique, donc j'ai fait les deux années pour préparer les écoles d'ingénieur mais je savais que je voulais être prof. J’ai bifurqué ensuite à la fac et j'ai fait deux années de L3 parce que la L3 était dure, donc j'ai redoublé et après, master MEEF directement, donc classique, mais il y a le petit temps prépa quand même que tout le monde ne fait pas. Elle m’a servie à être à l'aise avec les concours aussi, en fait c'est pas mal.

Oui c'est toujours nécessaire, enfin dans toute société il y aura toujours des profs et c'est super d'enseigner à des enfants et de les éduquer de manière neutre, c'est génial.

Pour moi, c'est l'envie d'être là. Un bon enseignant ce sera un enseignant qui aura envie d'être dans son cours et qui partagera cette envie, enfin ça se sent forcément, les élèves le sentent, et donc ils ont envie aussi, et après, tout le reste ça peut être appris et ça dépend des gens, mais s’ils ont envie ça se passe bien. 

Alors dans le meilleur des mondes, j'aimerais être la prof pleine d'énergie, efficace mais tout en étant drôle, sympathique et détendue, efficace, mais pas stressante.

L'autorité ce n'est pas le plus stressant, enfin si ça l’est mais c'est normal. Ce que j'appréhende le plus c'est de réussir à tout gérer en même temps, enfin gérer la préparation des cours, ce qui se passe dans la classe, que tout le monde participe, corriger les copies, bref il y a tellement d’éléments à gérer en même temps, surtout quand on est en classe... c'est ça la quantité de choses à faire en même temps qui est plus stressante que l'autorité en elle-même.

Savoir lâcher du lest à un moment donné, enfin si les élèves n’ont pas envie ce jour-là parce qu’on est vendredi, il est 17h, il faut savoir lâcher du lest et faire une activité où ils apprendront quelque chose mais qui sera moins intense et un peu plus fun. Il faut savoir s’adapter.

C'est un Master, donc en deux années. En première année on a beaucoup de cours, enfin c'est globalement une continuité de la licence, on a beaucoup de cours à la fac et on a quelques stages d'observation en établissements, plus examen à la fin de l'année, mémoire à commencer en première année...

Je voulais faire maths et philo parce que ce sont toujours deux matières qui m'ont intéressée et qu'on distingue beaucoup trop. Ma thématique est : « Est-ce que les enseignants de maths et de philo attendent les mêmes choses en termes de raisonnement ? Est-ce que ce sont les mêmes compétences qui sont demandées aux élèves » ? 

C'est un encadrant, et j'en ai trois en l'occurrence, parce qu'on est dans un atelier spécifique de recherche, on est plusieurs à travailler un peu cette thématique maths/philo. Donc j'ai trois encadrants : un prof de maths, un prof de philo et un prof de maths au lycée, et c’est super.

En première année, oui ça m'a plu, mais c'est beaucoup d'observation, et à un moment donné ça devient frustrant de juste tout le temps observer et de faire des journées de 8h-16h, et être au fond de la salle d'un prof. On a pu prendre en main à certains moments, mais il y a d’autres moments où ça devient long, mais c'est super.

Des cours du Master MEEF, oui. Enfin moi je le vois en maths en tout cas, la partie didactique des maths, donc apprendre comment apprendre les maths et comment certaines notions passent ou ne passent pas auprès des élèves, je trouve ça hyper important. Pareil, la partie psychologie, mémoire de l'élève et le reste, ce sont des choses hyper importantes à savoir, à priori, avant de faire un cours.

J’ai attendu le lendemain parce que j'avais cours ce jour-là, j'avais oublié, mais le lendemain je me suis inscrite directement, voilà c'est fait !

Oui la deuxième année de Master est vraiment axée là-dessus, une partie sur la formation et les stages plus intensifs. Et le reste c'est préparer le concours, donc en fait on va en cours et on prépare le concours, mais je pense qu'à partir de décembre, il va falloir bachoter un peu.

Pas du tout, en maths en plus, ce n’est pas la filière la plus dure pour avoir le concours, donc non, il y a de l'entraide, il y a de la solidarité, puis on est une quinzaine, on se côtoie depuis la L3, enfin on se connaît. Et puis il y en a pour qui c'est leur première classe en responsabilité, donc il y a vraiment de l'entraide et du partage et c'est super.

Pendant le Master M2 on a maintenant la possibilité d'être contractuel alternant, et donc, trois jours par semaine on est dans un établissement, et deux jours à la fac. Moi, je suis en poste au lycée Champollion, j'ai une classe de seconde à responsabilité totale, c'est-à-dire que c'est ma classe et je suis leur unique prof, alors que les autres font un stage de pratique accompagnée, où ils sont dans la classe d'un prof. C'est trop bien, vu que j'ai toujours voulu être prof j'adore le fait d'avoir ma propre classe et de de pouvoir faire comme j'en ai envie et j'adore. Cela va clairement aider à préparer ce concours.

Intense mais dans tous les sens du terme, pas que physiquement et même émotionnellement, c'est génial, enfin c'est intense dans le bon sens du terme.

La recherche c'est super. J'ai découvert la recherche en didactique avec le mémoire et cetera, et moi, la recherche ça m'avait toujours repoussée, et là je me suis rendu compte que ça pouvait carrément m'intéresser de faire de la recherche en didactique, en pédagogie. 

Je me rappelle, c'est le jour des résultats du bac où j'ai eu une super note et toutes mes copines étaient ravies, mes profs étaient ravis aussi, ils m'ont tous fait des câlins, c'était génial. J'ai eu 18,42 au bac de moyenne générale.

Oui bonne chance c’est bien, rendez-vous dans un an effectivement !

Mise à jour : octobre 2024