Cet évènement, dédié aux lycéennes, lycéens et aux jeunes en études supérieures, offrait l’opportunité de découvrir un large panel de formations et d'échanger avec des professionnels qualifiés, que ce soient des représentants d'établissements d'enseignement supérieur, de grandes écoles, d'universités, d'instituts et d'organismes de formation spécialisés.
Via de multiples ateliers, quiz, rencontres, stands d'information et conférences (classes prépas, droit, santé, géologie, sciences humaines, informatique, sciences-po, études scientifiques et technologique, BUT, alternance, sport…), les futurs étudiants ont eu l’opportunité de s’informer sur les débouchés professionnels, les conditions d'admission et les programmes de formation.
En amont, pour bien préparer sa visite, le site internet de l’étudiant proposait, outre la liste des exposants, des parcours adaptés aux profils : bac général, bac pro, techno, alternance … et double cerise sur le gâteau, un parcours dédié aux parents et un autre réservé aux jeunes qui n’avaient aucune idée sur leur choix d’orientation. Des tests d’orientation venaient également suggérer aux plus indécis des idées de métiers et formations susceptibles de correspondre à leur profil.
L’académie de Grenoble, partenaire de ce projet, faisait évidemment partie des quelques 141 exposants présents sur ce salon pour contribuer à une orientation harmonieuse, en adéquation avec son profil et ses désidératas.
Madame la rectrice, présente sur les stands vendredi après-midi, apportait son enthousiasme et son dynamisme à ses équipes. La première dame de l’académie en profitait pour distiller de précieux conseils à des jeunes parfois hésitants quant à leurs choix futurs, dédramatisant ces derniers en rappelant notamment les passerelles existantes entre les formations, afin d’ajuster toute éventuelle « erreur » d’aiguillage…
Roulez jeunesse !
À peine franchies les imposantes portes du palais des expositions, les « gilets rouges » sont aux petits soins pour vous accueillir et faciliter votre visite. On choisit de débuter celle-ci dans un espace de réunion par un quiz général sur l’enseignement supérieur, avec un classement et un tableau des médailles en guise de petit bonus. Où l'on apprend, faisant écho aux propos de Madame la rectrice, qu’il est possible de changer de formation dès la fin du premier semestre si on ne se plaît pas dans le cursus choisi. Viennent ensuite des questions sur alternance et l'ensemble des diplômes que l'on peut trouver à l'Université. Fin du quiz, Aloïs a gagné. Pour rejouer, ce sera dans dix petites minutes avec un nouveau thème : les classes préparatoires.
Place ensuite à la déambulation où immédiatement on est bercé par une ambiance chaleureuse et bon enfant avec des jeunes qui arpentent les allées, sacs en bandoulière à l’effigie des universités ou écoles rencontrées.
Premier arrêt au stand avec les BUT, GEA et Tech de Co notamment, des formations qui ont le vent en poupe. Camille, Esteban, Pablo, Amina, Naoufel et Louna nous accueillent avec le sourire et un petit bonbon de bienvenue qui a l’avantage de briser la glace. Le dialogue s’instaure alors autour des attentes des futurs étudiants : « Les jeunes qui viennent nous voir nous interrogent sur la charge de travail, les types et contenus de cours, personne ne nous parle d’argent. Beaucoup d’étudiants sont intéressés par l’alternance, ses modalités, c’est une façon de sortir du cursus scolaire classique et se confronter à la réalité professionnelle. Alternance ou pas, nous on aime notre formation, c’est d’ailleurs pour cela qu’on est là (rires). » Le message semble faire mouche du côté d’une des souriantes Ambre et Isabelle, originaires de Valence : « Franchement le salon est super, déjà parce que les gens sont avenants, ils répondent à nos questions, c’est vraiment top. On n’avait pas trop d’idées précises en venant ici mais moi, le commerce m’intéresse beaucoup, je suis bien tentée par Tech de Co » (Ambre). « Je pense plutôt m’orienter vers les sciences sociales et les ressources humaines ou des études en psychologie » (Isabelle). « On a encore un peu de temps pour faire le tour du salon, visiter le maximum de stands et affiner nos choix ».
« La jeunesse est un art » (Oscar Wilde)
Ça va, ça vient, ça plaisante « Ah non, surtout pas par là, c’est Médecine, ça c’est pas du tout pour nous !». Un condensé de la jeunesse, de l'enthousiasme, des certitudes et des interrogations. On croise des parents avec leurs enfants, des parents seuls, des étudiants seuls et même des grands-parents venus aux nouvelles.
Un attroupement attire notre attention. C’est le stand Infirmerie où l’on procède à des simulations de prise de sang sur un bras en plastique, cela produit son petit effet. Les volontaires affluent.
Pareil auprès de Karine et Valentine, de la cellule recrutement du rectorat. Elles présentent à un groupe de jeunes filles et garçons un large panel de métiers qui font la richesse de l’Éducation nationale. On évoque sans tabou les difficultés et la beauté du métier. La graine est semée, elle ne demande qu’à germer.
Quelques pas de côtés et on se retrouve avec Maxime et son papa Alain, en pleine discussion au stand Santé de l’UGA. Jeanne, Eve et Maeleen maîtrisent parfaitement leur sujet : « la difficulté pour les jeunes est d’arriver avec une méthode. Lass ou Pass, il faut avoir son domaine de prédilection. Il y a énormément de travail, alors il faut être motivé, mais franchement le choix est riche, on peut aborder la molécule jusqu’à la commercialisation d’un médicament, en passant par de la recherche». Les explications sont limpides et les conseils pointus : « Il faut savoir couper certains week-ends, prendre du temps pour soi et savoir conserver une vie sociale, c’est un bon équilibre à trouver ». Entre hauts-savoyards, la discussion est fluide. On note avec un certain amusement que c’est surtout Alain, le papa, qui pose le plus de questions. L’orientation c’est aussi une histoire de famille … et d’enseignants. Comme Maryline, qui se présente elle-aussi au stand Santé, se renseigne et pioche dans la liasse de documents afin d’apporter des pistes de réponses à ses élèves. Thierry, professeur de lycée à Nyons, se mêle à la conversation, c’est sa deuxième fois à l’Alpexpo : « La visite est bien préparée en amont, le salon permet de compléter les informations. Surtout, il permet, aux élèves, et c’est pour moi le gros avantage, de discuter entre jeunes du même âge, comme c’est le cas ici, sans filtre. Bref, cette sortie casse la routine de la semaine et permet de trouver son bonheur ».
La jeunesse est éternelle
Un bonheur que Nolan, originaire de Rumilly, semble bien avoir touché du doigt : « Mon projet à moi est plutôt bien défini. Je souhaite intégrer une école de cinéma, il y en a trois ou quatre sur le salon, j’ai pu discuter avec toutes. Maintenant je dois réfléchir à celle qui sera le mieux pour moi, faut aussi que je demande à mes parents ». Candice accompagne Nolan, le discours est quelque peu différent : « Je n’ai pas la moindre idée de ce que je veux faire, c’est compliqué. Je vais flâner dans les allées en espérant trouver ma voie ».
Mélina et Capucine nous viennent tout droit de Montélimar. Une visite synonyme de "devoir à rendre", même pas peur : « On doit compléter une fiche avec 10 formations et les métiers qui en découlent. Franchement ça ne nous dérange pas, on aime bien voir les stands et prendre des infos, même si nous on sait déjà ce qu’on veut faire : ce sera Médecine ».
Au détour d’une allée, la police nationale veille au grain. Habitude professionnelle car aujourd’hui le côté pédagogique prévaut, avec une place de choix occupée sur le salon. On échange alors avec un représentant des forces de l’ordre autour d’un métier qui n’est pas toujours bien compris par la jeunesse : « On n’a pas de problème particulier avec notre image, on l’assume. Les garçons viennent nous voir car ils aimeraient bien intégrer la BAC et les filles la protection de la famille. On leur explique qu’il n’y a pas que ça dans la Police, il y a plus de 100 métiers différents, et surtout que la police recrute. Chaque année c’est environ 7500 postes, ce qui me fait dire que notre présence est importante ici ».
Il faut bien que jeunesse se fasse
Certains stands attirent un peu moins de monde que d'autres, la déception se lit parfois sur les visages : « Il faut dire qu’on est mal placés, dans un coin où personne ne vient ». Patience, patience.
Un groupe de jeunes sort hilare d'un échange avec un enseignant de l'école nationale supérieure d'architecture de Grenoble, «N’oubliez pas les Journées Portes Ouvertes le 22 janvier, c’est une date importante à retenir ». On intercepte la conversation au vol :
« Pourquoi ?
- Aujourd’hui on est là pour rassurer par rapport à la plateforme Parcoursup et donner de l'information, mais les JPO c’est plus concret, ça permet de conceptualiser les projets, sur 5 ans c’est un gros engagement ». C’est promis on retient la date.
Pour Matthias, le salon c’est en famille, avec des rôles bien définis. Émilie, sa maman suit les conférences tandis que Christophe, son papa, est à ses côtés sur les stands. Ce dernier nous explique la démarche familiale : « Mon fils est en première STI2D. On souhaite évidemment le meilleur pour lui, alors on s’informe, notamment sur les passerelles existantes entre les formations. On pose des questions et globalement il semblerait que l’on ait bien compris les différentes voies qui s’offrent à nous ». Matthias y voit un autre bénéfice : « Mes parents m’apportent leur expérience et moi, en cernant bien mes objectifs, disons que ça me motive davantage pour bien travailler ». Papa approuve tout sourire …
Il y aurait encore tellement d’anecdotes à raconter sur ce salon de l’étudiant, un lieu plein de vie qui a le mérite d’apporter des réponses et d’ouvrir des perspectives d’avenir. Que ceux qui n’ont pas encore trouvé leur bonheur se rassurent, il reste encore du temps, d’autres salons et les JPO pour affiner ses souhaits d’orientation. Avec la possibilité de se tromper si jamais, car “la vérité de demain se nourrit de l'erreur d'hier ” (Antoine de Saint-Exupéry) … À méditer.
Mise à jour : décembre 2024