#Erasmus Days : le rectorat de l’académie de Grenoble vibre à l’unisson avec l’Europe…

Du 9 au 14 octobre 2024, pour sa huitième édition, la France et l’Europe ont accueilli les Erasmus Days. Une semaine afin de promouvoir, échanger et partager autour des opportunités du programme Erasmus+ !

« 6 jours pour faire vibrer l’Europe ! »

Chaque année, pendant six jours, les #ErasmusDays célèbrent la mobilité européenne. Fête européenne et désormais mondiale incontournable avec 53 pays impliqués et plus de 9 600 évènements enregistrés en 2023, les #ErasmusDays permettent d’informer sur les opportunités offertes par l’Europe en matière d’éducation, de formation et de solidarité. Tous ceux qui participent au programme ont ainsi la possibilité de valoriser leur projet ou de témoigner de leur expérience Erasmus.
À l’échelle de la France, avec 1938 évènements organisés en 2023 (soit + 55% par rapport à 2022), le succès de ces journées n’est plus à démontrer.
L’académie de Grenoble a elle aussi apporté sa pierre à l’édifice en organisant, le mardi 15 octobre, les #Erasmus Days au rectorat !

Un stand étoilé !

Qu’il était beau le patio du rectorat, décoré d’une multitude de drapeaux, français et européens évidemment. Panorama des mobilités européennes, livrets « À la découverte de l'Europe », albums « l’Europe et moi », kakémonos, lettres géantes, tee-shirt siglés, stickers, albums photos, cartes postales, goodies, croissants et gâteaux… le stand Erasmus destiné à accueillir les visiteurs brillait de mille feux et a ainsi contribué à la réussite de cette journée.
Oh que oui il était beau le patio du rectorat, digne d’un paysage de carte postale !

Si la forme était une réussite, il restait à valider le fond… Et là aussi, les élèves en CAP Métiers de l’électricité du lycée Pablo Néruda, et ceux en Terminale Bac pro Métiers du commerce du lycée Portes de l'Oisans à Vizille ont rendu, de par leur enthousiasme et leur dynamisme, cette journée remarquable. Coup de chapeau également à leurs enseignants, Messieurs Nour et Medjbeur pour leur investissement et le bonheur communicatif.

Cette joie inscrite sur tous les visages résume parfaitement l’idée du programme Erasmus+. C’est aussi l’avis de Gladys Dousson, chargée de missions pour la DRAREIC et instigatrice de cette journée, qui nous détaille ses objectifs : « C’est l’opportunité pour les personnels de s’informer sur les possibilités de mobilité à des fins de formation offerts par les consortiums Erasmus+ de région académique portés par mon service, celui des relations internationales. » Une mobilité qui rencontre beaucoup de succès dans l’ensemble, même si certains hésitent encore franchir le pas : « Sur le plan académique, les échanges se passent très bien. Nous faisons partir beaucoup d’élèves et personnels en établissement chaque année. Une offre existe pour tous les personnels de l’académie, il ne s’agit pas seulement d’enseignants mais aussi des chefs d’établissement, des acteurs de l’EAFC et tous les autres personnels. S’ils ont des projets de formation ou d’observation des systèmes dans d’autres pays, on peut leur fournir cette opportunité grâce au consortium, avec le financement qui va avec. Concernant les services du rectorat en eux-mêmes, l’idée demande à être développée encore davantage.»
D’où l’intérêt de cette journée et les vertus des témoignages enthousiastes des élèves.

Retour d’Espagne et d’Irlande pour des élèves de Vizille…

Emy, Julie et Gabin ont tenté « le grand saut » en juin 2024.  Trois semaines à Barcelone pour les deux jeunes filles et un mois à Galway pour Gabin. Une belle aventure pour le jeune homme, même si celui-ci a dû s’affranchir d’un premier écueil, auquel on ne pense pas forcément : « Il pleut tout le temps, c’est vraiment un temps à déprimer. Au bout de deux semaines j’étais vraiment à la limite car je ne pensais pas à ce point-là que le temps était aussi mauvais. C’est un paramètre à prendre en compte et il faut s’y habituer. Après la troisième semaine, une fois la météo digérée, je ne voulais plus partir. » D’une boutade au départ, la question a fait mouche. Un problème que n’ont pas connue Julie et Emy, sous le doux soleil catalan : « il faisait super beau, c’était une bonne expérience à vivre. L’environnement fait qu’on a réussi à s’adapter à notre nouveau lieu de vie et à ne pas manquer de confort familial et de réussir à s’épanouir ». Barcelone certes, mais pas question d’auberge espagnole, les lycéennes en sourient : « Le séjour était cadré, réglementé avec la volonté de découvrir le fonctionnement d’une entreprise à l’étranger. Nous étions dans des boutiques ou des bureaux. On a pu faire des études de marché, de la communication et on s’est aperçues qu’il n’y avait pas beaucoup de différences par rapport à la France, ça reste de l’accueil client, du relationnel, des sourires. Que l’on soit en France ou en Espagne, le commerce reste le même. » Gabin acquiesce, cela semble aussi le cas en Irlande.

Les trois vizillois sont surtout unanimes sur le bienfait de cette aventure, à commencer par la maîtrise de la langue : « L'anglais nous a bien aidé, on avait quelques souvenirs d’espagnol mais il parlait aussi catalan donc ce n’était pas simple. Mais au bout de quelques temps, en pratiquant, on arrivait à avoir des discussions en espagnol. Moi, je me suis perfectionné en anglais. Rien à voir avec le lycée, ici il faut vraiment faire un effort sur soi-même, parler sans utiliser des applis de traduction. » Tous encouragent leurs camardes à franchir le pas : « Franchement si tu as l’opportunité, il faut y aller. C’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.  Même si ça peut être dur au début, ne pas avoir son confort où tu te sens livré à toi-même sans parents, frère ou sœur, cela peut jouer sur le moral, mais on apprend l’autonomie et franchement il faut le faire.  On grandit, on gagne en maturité, cela nous pousse à réussir certaines choses, à dépasser sa timidité, c’est une super expérience. Maintenant on a hâte de repartir, la preuve que ça nous a plu. »

En route vers la Belgique et l’Espagne pour des élèves de Saint-Martin d’Hères

Boubacar, Enzo, Noé, Sacha, Surkho et Imrane sont des lycéens en première année de CAP Électricien, surtout des lycéens qui gagnent à être connus.

Devant leur stand, ils nous récitent religieusement leur projet « E2WMS – Electrician on the Water Way from the Mountains to the Sea » : « Nous travaillons avec deux autres pays européens pour câbler et réparer des moteurs électriques et nous, nous sommes en CAP première année, notre thématique est le métier de l’électricien sur le parcours de l’eau. Nous allons recevoir des lycéens polonais et roumains en fin d’année scolaire et en 2025/2026, ce sera à notre tour d’y aller. On a trop hâte de découvrir d’autres cultures, de voir comment ils travaillent, ça nous ouvre l’esprit. »

Mustapha Nour, leur professeur, les couve du regard et enchaîne sur la genèse de ces projets programmés sur deux ans : « Je suis ambassadeur eTwinning, il s’agit d’une plateforme sur laquelle des professeurs de toute l’Europe peuvent s'inscrire et trouver des partenaires pour monter des projets collaboratifs. L'idée est que tout le monde rende visite à tout le monde. Ce timing coïncide avec la durée de formation des CAP et correspond parfaitement au cadre du chef-d’œuvre. Quand les élèves viennent nous voir, on partage notre temps entre des sorties culturelles, des visites d’entreprises et des travaux pratiques. »

Retour au stand, Qayim, élève en deuxième année CAP Électricien, nous interpelle et nous met au défi de retrouver les drapeaux de la Belgique et de l’Espagne parmi une multitude d’étendards aux couleurs de ces pays partenaires du projet hybride eTwinning et Erasmus « PS2ET – Produce and Save Electrical Energy Together ». Trop facile… enfin... pas si facile que ça !

Déambulation !

Débordante d’énergie et impatiente de présenter leurs projets, une cohorte d’élèves prend la direction des différents services du rectorat pour informer les personnels autour du programme Erasmus+ et distribuer cartes de l’Europe, flyers ou encore quelques goodies. Intimidés au départ, les élèves gagnent en assurance au fur et à mesure que les bureaux défilent, bien aidés par Kader Medjbeur qui donne l’exemple et répartit les rôles.

Chacun choisit un bureau : « Bonjour nous sommes des élèves qui participons au programme Erasmus+. Notre projet consiste... » « On a quelques cadeaux pour vous et quelques devinettes sous forme de jeux. Appliquez-vous, il y a une belle somme pour les gagnants… » L’atmosphère est bon enfant, les jeux cassent les barrières, les personnels sont ravis de recevoir des lycéens et d’engager la discussion.

Gladys Dousson accompagne les lycéens et sourit aux défis lancés aux personnels. La chargée de missions pour la DRAREIC insiste sur les bienfaits de la mobilité : «Elle a une dimension collective, il faut qu’elle serve les participants et les services et plus largement aussi le rectorat dans cet objectif d’internationalisation car on le sait, l’international a des impacts très positifs sur les individus et sur le collectif. En échange, on peut être susceptible de recevoir dans son propre service, c’est aussi une autre façon d’internationaliser ». Pour la petite histoire, ce sont surtout les pays du sud et du nord qui attirent énormément les mobilités. Gladys Dousson prend le contrepied : « J’encourage à partir dans les pays de l’est, la vie y est agréable et douce.»

Il est désormais temps de distiller la bonne parole (européenne) au sein de la cafétéria lors de la pause méridienne. Un temps sur lequel Madame la rectrice et Madame la secrétaire générale rendront visites aux élèves, échangeront notamment sur la maitrise de la langue et les féliciteront chaleureusement pour leur investissement. L’occasion d’arborer un superbe flyer Erasmus+ du plus bel effet.

L’heure est venue de plier les drapeaux européens et ranger le stand, le sentiment du travail bien fait. Ce fut un joli moment pour l’ensemble des personnels du rectorat, élèves et enseignants. L’occasion d’une dernière question à Moustapha Nour pour savoir s’il est un professeur heureux. « C’est ce que me dit mon médecin généraliste, je n’ai jamais vu un professeur aussi heureux. Et oui, tant qu’il y a des projets européens, je suis épanoui.»

« Voyager, c’est donner un sens à sa vie, voyager, c’est donner de la vie à ses sens." Cette belle citation d’Alexandre Poussin, écrivain voyageur, aurait pu être la devise de ces élèves inspirés et inspirants. Tout comme eux, on n’hésite plus désormais à rejoindre le programme Erasmus+, quel que soit son âge.
Car les voyages forment la jeunesse, et les moins jeunes aussi…

Citations voyages, pour le plaisir

  • "Le voyage est un retour vers l’essentiel", proverbe tibétain
  • "Cela rend modeste de voyager. On voit quelle petite place on occupe dans le monde. " – Flaubert
  • "Voyager est un triple plaisir : l’attente, l’éblouissement et le souvenir." - Ilka Chase
  • "Voyager c’est naître et mourir à chaque instant." - Victor Hugo
  • "Voyager, c’est aller de soi en soi en passant par les autres" – Anonyme
  • "Voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n’importe quel rêve." – Anonyme
  • "Rien ne développe l’intelligence comme les voyages." - Emile Zola

Mise à jour : octobre 2024