DEPP Académie de Grenoble, un séminaire pour explorer des thématiques clés des parcours de l’élève

Au cœur des échanges inspirants, l’exploration des thématiques clés liées au parcours de l’élève, depuis le premier degré jusqu’à l’enseignement supérieur, avec un focus particulier sur la mixité sociale, l’égalité filles-garçons et la diversité territoriale.

Des lettres et des chiffres

C’est à Mesdames Insel et Tomasini que revenait l’honneur d’ouvrir ce séminaire. Dans un discours mêlant humour et pédagogie, la rectrice de l’académie de Grenoble et la directrice de la DEPP souhaitaient la bienvenue à l’ensemble des invités présents (5 DASEN, 3 ADASEN, 50 IEN 1er degré, 11 IEN- ET-EG-IO, 30 IA-IPR, 10 chefs d’établissements référents réseaux pédagogiques, l’ensemble des collègues du SIASEPP-SPS de Grenoble ainsi que 15 personnes de la Depp). Madame Insel tenait à souligner la pertinence des indicateurs fournis par la DEPP apportant « une aide aux diagnostics, aux suivis de divers indicateurs ainsi qu’à l’évaluation des politiques publiques ». Le duo concluait son intervention en détaillant les objectifs du séminaire : « Cette rencontre vise à développer une meilleure connaissance des spécificités de l’académie de Grenoble, à travers un partage d’analyses et d’outils proposés par la DEPP ».

Ces discours enjoués, riches de bons mots, laissaient place à un volet plus arithmétique. Ainsi, Pascal André, adjoint à la sous-directrice des statistiques et des synthèses (DEPP) et Christine Chevalier, cheffe du SIASEPP-SPS au sein du rectorat, nous offraient leurs « regards croisés sur l’académie de Grenoble ».

Cette intervention était l’occasion de présenter rapidement les grandes missions de la DEPP et ainsi que celles du SIASEPP-SPS pour ensuite apporter des repères chiffrés en lien avec la thématique de la journée :

• Poids de l’académie de Grenoble en comparaison des références nationales,
• Ruralité territoriale et spécificité des cinq départements de l’académie,
• Caractéristiques sociales et mixité genrée des élèves,
• Performances des élèves,
• Orientation et poursuites d’études des élèves.

De manière synthétique, il résulte de cette double intervention que l’académie de Grenoble présente une démographie scolaire qui suit la démographie nationale avec une disparité au niveau des départements, un contexte social favorisé, des résultats positifs aux évaluations et aux examens, une moindre poursuite dans l’enseignement supérieur de la voie générale et une bonne insertion des diplômés de la voie professionnelle.

Un bon pédagogue a toujours de bons outils

D’outils, il était question avec Olivier MONSO, expert sur l'analyse des inégalités scolaires (DEPP) qui présentait ensuite les instruments pour mieux appréhender la problématique : « Comment mesurer la mixité sociale et la diversité territoriale ? » Une production qui débutait par une définition « simple » de ce qui est attendu lorsque la notion de diversité territoriale est évoquée pour ensuite aborder les indices d’éloignement et de position sociale (IPS).

Ces outils servaient ensuite de support au temps suivant, une table ronde intitulée « Mixité sociale et diversité territoriale dans l'académie de Grenoble » animée par Magda Tomasini. Sylvain Joly, conseiller égalité des chances, était le premier des cinq intervenants à prendre la parole, apportant son regard aiguisé sur l’impulsion donnée aux acteurs de terrain et aux équipes pédagogiques dans les CLA (Contrats locaux d’accompagnement). Monsieur Aumage, IA-DASEN de l’Ardèche, s’attachait ensuite à présenter la diversité territoriale et les problématiques liées à la ruralité en évoquant les TER (Territoires éducatifs ruraux), tandis que Mikael Béatriz, chef du bureau des études sur les établissements et l'éducation prioritaire, revenait de manière plus détaillée sur l’IPS et l’indice d’éloignement. Olivier Monso reprenait le flambeau en évoquant l’impact de l’éloignement géographique et de la ruralité puis celui de la mixité sociale sur le parcours et la réussite des élèves. Alicia Buissonnet, doctorante en sciences de l’éducation à l’Université Lyon 2, ponctuait cette table ronde en apportant son éclairage issu de ses recherches concernant l’influence territoriale sur l’orientation scolaire de nos élèves, travaux de recherches menés sur trois territoires de l’académie de Grenoble (territoire rural isolé de moyenne montagne dans le Vercors, territoire urbain défavorisé avec 3 collèges en EP sur Fontaine et Grenoble et le Piémont alpin avec les collèges de Saint Pierre d’Albigny, de Pontcharra et d’Aiguebelle).

Cohortes et égalités filles-garçons

Après un déjeuner au restaurant universitaire du Crous, l’après-midi débutait par une intervention conjointe de Aurore Domps, cheffe du bureau des études statistiques sur la formation des adultes, l'apprentissage et l'insertion des jeunes (DEPP) et Catherine Simon, responsable de l'animation du réseau DEPP-SSA, autour du « suivi de cohortes au service du pilotage du système éducatif ». Ce temps permettait à la DEPP de préciser la notion de cohorte et d’en apporter les différentes déclinaisons possibles (cohorte ascendante, cohorte descendante ou encore cohorte fictive) en apportant des exemples de ce qui est aujourd’hui déjà mis à disposition par la DEPP (exemple des IVAC et IVAL).

Didier Martin, délégué académique à la pédagogie, Vincent Hernu, conseiller technique 1er degré, Christine Chevalier et Stéphanie Mas, cheffe du bureau des études statistiques et psychométriques sur les évaluations des élèves (DEPP), prenaient le relais en abordant le thème des résultats aux évaluations : s'appuyer sur les suivis de cohortes pour une pédagogie efficace et équitable.

Cette illustration se déclinait en 4 temps :

• Photographies de différents niveaux pour une année donnée en se basant sur des exemples dans le 1er degré
• Photographies d’un même niveau sur plusieurs années successives en se basant sur des exemples dans le 2nd degré,
• Photographies de niveaux successifs sur des années successives en se basant sur les différents outils de flux développés dans l’académie,
• Suivi individuel d’élèves au cours d’années successives, d'après les nouveaux suivis de cohorte élaborés par la DEPP sur les résultats en fluence.

Le dernier temps du jour était consacré à l’importantissime sujet de l’égalité filles-garçons, bien nommé « sur le chemin de l'égalité en plusieurs questions ». Cette séquence était animée par Thierry Rocher, sous-directeur des évaluations et de la performance scolaire (DEPP), Myrtille Gardet, IA-IPR en physique-chimie, référente académique à l’égalité filles-garçons, Agnès Cottet-Dumoulin, doyenne IEN-ET / EG / IO, Corinne Tourenne, adjointe au DRAIO, Mikael Béatriz, Nagui Bechichi, adjoint à la cheffe du bureau de l'appui à l'évaluation des politiques publiques et de soutien à la recherche (DEPP) et Marguerite Garnero, adjointe à la cheffe du bureau des études statistiques et psychométriques sur les évaluations des élèves (DEPP).

Programmé à la fin d’une journée déjà bien remplie, ce temps se voulait ludique avec des questions adressées aux participants via l’outil Wooclap. Un format divertissant et participatif qui permettait de capter l’attention des participants jusqu’à la fin du séminaire. Le quiz était suivi d’un échange détendu d’une quinzaine de minutes avec l’ensemble des acteurs de la journée.

Une journée innovante, riche et déterminante, conclue par un discours de Monsieur Thierry Aumage pour remercier l’ensemble des personnes présentes, une journée au service de tous les élèves de l’académie de Grenoble.