En collaboration avec l’Université Grenoble Alpes, des chercheurs et enseignants-chercheurs du laboratoire du Physique Subatomique et de Cosmologie de Grenoble proposent des interventions sous forme de "leçon expérimentale sur l'antimatière ».
Les scientifiques se déplacent alors gracieusement dans les lycées de l’académie pour proposer des animations détaillées à destination des élèves de première et terminale dont la spécialité est la physique-chimie. Et le succès est au Rendez-vous ! Pour preuve, les 18 lycées et plus de 1000 élèves participant à ces rencontres l’an dernier seront largement dépassés lors de cette édition 2024/2025.
Parmi les établissements « chanceux » ayant profité d’une de ces visites, le lycée Saint Exupéry de Bourg Saint Maurice (Savoie) a reçu lundi 6 avril Guillaume Pignol, maître de conférences à l’UGA, pour un colloque intitulé : L’antimatière, entre sciences et philosophie.
E=MC2 ?
Il faut être un puriste pour faire la distinction entre la matière et l’antimatière. Si la première nommée est, selon le dictionnaire Larousse « une substance constituant les corps, douée de propriétés physiques », l’antimatière se distinguerait au niveau des charges des particules, où il est alors question de protons et d’électrons positifs pour l’un et d’antiprotons négatifs et de positions pour l’autre. Les élèves savoyards ont certainement mieux compris le concept que nous :
« Les travaux actuels sur l'antimatière consistent en grande partie à expliquer la rareté de l'antimatière par rapport à la matière. En effet, selon la théorie du Big Bang, la matière et l'antimatière devraient avoir été présentes en quantités égales. La totale absence, du moins en apparence, d'antimatière dans notre univers, reste l'un des mystères majeurs du modèle standard ».
Guillaume Pignol, expert en la matière (et surtout en antimatière), insiste sur les débouchés vertueux du sujet et notamment l’usage qu'il est fait des émetteurs de positrons en médecine, à savoir une aide au diagnostic des cancers et une évaluation du fonctionnement d’organes, comme le cœur et le cerveau.
Au travers d’expériences, le chercheur a ainsi pu retracer l’histoire de la découverte de l’antimatière et les projets en cours sur ce sujet.
En fin de séance, Guillaume Pignol prendra le temps de présenter aux élèves son laboratoire, les différents corps de métier qui permettent son bon fonctionnement ainsi que le travail d’un chercheur.
LPSC : de l’infiniment petit à l’infiniment grand
Le Laboratoire de Physique Subatomique & Cosmologie, composé de 220 employés, est réparti sur deux sites, l’un au sein du polygone scientifique de Grenoble, tandis que la plateforme nationale souterraine LSM est localisée à Modane. Le laboratoire concentre ses recherches autour de la physique des particules, nucléaire, astroparticules, la cosmologie ainsi que leurs applications et développements pour l’énergie nucléaire et la santé, les accélérateurs et les sources d’ions et les plasmas.
De la recherche extrêmement pointue mais surtout un volet pédagogique à destination des lycéennes et lycéens de l’académie, capable de susciter des vocations et rapprocher encore un peu plus la jeunesse du monde scientifique, cet univers ludique et fantastique !
Mise à jour : mai 2025