La JNSS fait battre le cœur de Grenoble !

​​​​​​​Parc Paul Mistral, anneau de vitesse, halle Clémenceau, stade des Alpes, les infrastructures du centre-ville Grenoblois ont raisonné des rires et des efforts de 400 élèves réunis ce mercredi 20 septembre à l’occasion de la journée nationale du sport scolaire (JNSS).

Parc Paul Mistral, anneau de vitesse, halle Clémenceau, stade des Alpes, les infrastructures du centre-ville Grenoblois ont raisonné des rires et des efforts de 400 élèves réunis ce mercredi 20 septembre à l’occasion de la journée nationale du sport scolaire (JNSS).

Avec un coup de cœur pour ce magnifique stade des Alpes. Habituellement réservé aux professionnels du GF38 et du FCG, il fut pour une fois le théâtre des rêves des écoliers, collégiens et lycéens de l’agglomération venus fêter le Sport, avec un grand S ! Et même deux puisque l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) régissait l’organisation de cette journée.

Une journée qui fleurait bon l’Olympisme, le Paralympisme et ses valeurs universelles !

« Du sport, encore et toujours »

Christophe Malenfant, directeur régional UNSS de l’académie de Grenoble, revient sur les objectifs de ce 20 septembre : « La JNSS vise à favoriser la pratique du sport au sein de la communauté scolaire tout en inculquant ses valeurs essentielles. Il s’agit également de mieux faire connaître et promouvoir les activités des associations et des fédérations sportives scolaires auprès des élèves, des parents, de la communauté éducative, du tissu sportif local et des collectivités territoriales. Nous souhaitons également développer l’inclusion scolaire, et enfin, en cette année olympique, nous cherchons à transmettre les valeurs olympiques et paralympique telles que le respect, le courage, la détermination, l’inspiration et l’égalité. »

Au service des élèves, vingt-et-un ateliers étaient implantés sur la pelouse du stade des Alpes, la zone d’accueil sud du stade, l’anneau de vitesse, la plaine en herbe du parc Mistral et la halle Clémenceau.

Pas de grand évènement sportif sans un discours d’ouverture. La JNSS n’a pas dérogé à la règle, que ce soit Christophe Malenfant, Christophe Ferrari (président de la Métro) ou Madame la rectrice de l’académie de Grenoble, chacun a tenu à saluer la portée d’une telle journée. C’est à Madame Insel qu’est revenu l’honneur de libérer les sportifs massés en tribune, un coup de pistolet bien senti en guise de top départ. Aucun oiseau blessé n’est à déplorer, ouf !

Au bout de chaque rue… un sportif !

Que Stendhal nous pardonne. Ce mercredi matin, ce ne sont pas les montagnes qui fleurissaient au bout de chaque rue de Grenoble, mais bel et bien des enfants en short et baskets.

21 ateliers de sport, de quoi se perdre aisément, si ce n’est un balisage au cordeau. Christophe Malenfant fait aussi office de guide dans ce dédale de sportifs : « Neuf rotations de trente minutes permettent à 400 jeunes répartis par groupes de vingt de participer à diverses activités. Il y a des sports classiques tels que le football, rugby, handball, ultimat, et puis des activités un peu plus novatrices comme le disc-golf, le boomerang, le laser run, le hockey sur glace ou l’escalade. »

Sportifs et citoyens !

Ici un atelier de ballons, là un autre de courses, ou encore un atelier plus surprenant animé par la recyclerie, une « question pour un champion du réemploi » afin de mieux comprendre les enjeux liés à l'économie circulaire, au recyclage et au réemploi dans le sport.  

Le conseiller technique sport scolaire second degré auprès de Madame la rectrice prolonge la visite en en s’attardant sur l’inclusion, car ce thème est aussi une composante prépondérante de la journée. « On a souhaité également associer des activités éducatives centrées autour des gestes qui sauvent, des valeurs de l’olympisme et autour du matériel d’appareillage destiné aux sportifs paralympiques avec des mises en situation concrètes telles que l’utilisation d’une botte de course par exemple ou encore du rugby fauteuil. En résumé, les ateliers proposés permettent de couvrir le champ éducatif autour du sport. »

Féru de sport, le directeur régional UNSS n’en demeure pas moins un pédagogue dont la prise de recul est nécessaire par rapport à l’activité et au résultat sportif : « Nous souhaitons développer la performance individuelle à travers le collectif, l’esprit d’équipe. Cette journée contribue à atteindre nos objectifs. Elle va aussi aider nos jeunes à la pratique, les incite à faire du sport qui contribuera à leur épanouissement, leur offrira des repères sociaux, à construire leur identité et élaborer un projet futur. »

Fatigués mais heureux 

Au fur et à mesure de la déambulation nous avons recueilli quelques témoignages de participants. Comme celui de Adèle et Lina, scolarisées au collège

Paul Langevin à Ville-la-Grand (74) : « On a bien aimées l’atelier cirque, c’était amusant mais le monocycle c’était trop dur, il faut s’entraîner (rires) ». Janny (collège Marc Sangnier-Seyssins-Isère), au sortir de l’atelier Ottobock (spécialiste des prothèses et matériels sportifs adaptés aux handicaps) ne semble pas plus impressionné que ça : « C’est bien, ça fait quelque chose de marcher avec cette botte ! » Rémy, du même collège, a réalisé l’atelier fauteuil roulant. Objectif, franchir un parcours semé d’obstacles, une façon d’imaginer la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite, mais aussi une première approche des bases du rugby fauteuil. 

Rémy laisse parler son cœur d’enfant, il a été touché par cet atelier : « C’est une sensation perturbante, cela me fait bizarre de rouler sans utiliser les jambes, j’avais envie de marcher. Je me suis mis à la place des ces personnes et au bout d’un moment ça sert bien de pouvoir utiliser un fauteuil pour se déplacer même si j’aimerais bien qu’elles puissent toute remarcher normalement.

Ce n’est pas facile pour eux de se déplacer tous les jours, il faudrait leur faire plus de voies réservées. »

Bakhta et Calista reviennent sur l’atelier « protéger-alerter-secourir », elles soulignent la pertinence de sa présence au sein de la JNSS : « C’était bien, nous avons appris la sécurité et les gestes de premiers secours, ce qu’il faut faire quand quelqu’un s’évanouit, c’est très important. » Calista enchaîne en évoquant le rugby fauteuil : « C’était très bien, moi j’ai adoré, et en plus on a gagné. » La jeune collégienne conclut son témoignage en insistant sur un point très important : « J’ai adoré cette journée, je préfère faire ça que 2 heures de cours. » Remarque qui a le don de faire rire tous ses camarades. Ah les enfants…

Assurément une belle journée. Du cœur, des valeurs et de la sueur… la bonne alchimie du sportif rieur !

Mise à jour : septembre 2023