40 ans de la 205 : Le lycée Henri Laurens en mode Hooba Hooba Hop !!!!

Le Lycée polyvalent / Lycée des métiers de l’automobile Henri Laurens à Saint-Vallier (Drôme) aime les défis. Et pour les 40 ans de la 205, cette voiture icône des amoureux de l’automobile, le challenge est de taille.

Le Lycée polyvalent / Lycée des métiers de l’automobile Henri Laurens à Saint-Vallier (Drôme) aime les défis. Et pour les 40 ans de la 205, cette voiture icône des amoureux de l’automobile, le challenge est de taille.

En effet, associés à l’artiste graffeur Oak-Oak, les enseignants et élèves de trois classes de la voie professionnelle (CAP et BCP) se sont attaqués à la mythique voiture au lion avec la ferme intention de le recustomiser.

Fil rouge du projet, le célèbre Marsupilami, personnage célèbre créé en 1952 par Franquin et repris sous forme de dessin animé dans les années 2000. Un résultat bluffant pour un projet ambitieux et pour le moins original.

Comme tous les projets, de l’imagination à la conception, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Entre financements retardés ou absents, l’objectif de présenter la voiture lors de la JPO du lycée le 28 janvier tombe à l’eau. Sauf que ce projet est une « priorité de l’année scolaire » dixit Arnaud Voisin, proviseur de l’établissement. La déception passée, les élèves et enseignants se remobilisent pour exposer au plus vite l’œuvre d’art aboutie devant le foyer des élèves, « un lieu qui permettra de l’observer sous tous les angles ».

Arnaud Voisin nous sert de guide afin d’évoluer dans les méandres de ce projet bien particulier : « Ce programme est en lien avec l'enseignement de l'histoire des arts. Il concerne 3 classes, soit 55 élèves en CAP Maintenance des véhicules, CAP Peinture en carrosserie et première bac pro Maintenance des Véhicules. Il s’articule avec l’anniversaire des 40 ans de la mythique 205. En dehors des activités de leur cœur de métier, c’est une vraie démarche de création avec l’artiste, en version street’art, que les élèves vont investir. »

Hooba Hooba pourquoi ?

La question nous brule les lèvres, pourquoi le choix du thème du Marsupilami ? Arnaud Voisin la joue collectif : « C’est l’aboutissement du travail de recherche et de réflexion, conduit conjointement avec les élèves et l’artiste. Les élèves du lycée sont assez familiers de la culture urbaine, notamment le street art avec les tags, le dessin des lettrages et les grafs dont ils peuvent admirer une œuvre de l'artiste C215 sur le mur d'une école élémentaire à proximité de l'établissement. C'est pour pouvoir répondre à ces interrogations suscitées par cette dernière que nous avons décidé d'introduire le street art dans des situations d'apprentissage, en français et en enseignement professionnel ».

Une thématique qui répond de surcroît parfaitement aux prescriptions des programmes de français en CAP et en BAC PRO comme nous le fait remarquer à juste titre Arnaud Voisin : « Les élèves doivent avoir fait au cours du cycle l'expérience d'une rencontre avec le spectacle vivant et d'une découverte (par la visite réelle ou virtuelle) d'un musée ou d'un monument du patrimoine culturel et d'une rencontre avec un acteur du monde culturel contemporain."  En plein dans le mille !

Hooba Hooba comment ?

Le proviseur de l’établissement Henri Laurens continue sa plongée au cœur de cette entreprise : « Le projet s'organise autour de deux axes : la création d'un chef d’œuvre et la découverte du festival Peinture Fraîche à Lyon afin de trouver l'inspiration pour leur propre création. Il s'inscrit dans l'objet d'étude de français en CAP : "Rêver, imaginer, créer" et en Bac Pro "Créer, fabriquer : l'invention et l'imaginaire." Ces objets d'étude doivent permettre aux élèves de découvrir des œuvres d'art et de réfléchir aux messages transmis par les artistes, mais également de se familiariser avec la démarche de création ».

Arnaud Voisin insiste sur la facette pluridisciplinaire de ce projet : « Il existe une co-intervention français-maintenance des véhicules. En effet les élèves vont travailler sur l'évolution de la Peugeot 205 et la façon dont ce véhicule est devenu une icône avec les détournements et les hommages qui vont avec. Il s'associera également au programme d'arts appliqués : "Ouverture artistique, culturelle et civique" en contribuant à la construction d'une culture artistique personnelle et collective. L'objectif serait d'aider les élèves à mieux appréhender leur environnement dans lequel le street art est déjà présent. Il permettra enfin aux élèves de CAP Peinture en carrosserie, de découvrir et mettre en pratique une méthode d'application différente de peinture d'un véhicule, avec l'association des couleurs sur un même support, en accord avec le travail effectué en arts appliqués ».

Hooba Hooba Oak Oak ?

Tout au long de ce projet, l'artiste Oak Oak est présent pour accompagner les élèves. Le chef d’établissement nous dévoile son rôle : « Il anime des ateliers sur les heures de cours afin de mettre en oeuvre les techniques du street art, en s'inspirant des connaissances acquises lors des rencontres et visites. Les ateliers commenceront par un temps de réflexion pour préparer leur projet. Dans un second temps, ils découvriront les pratiques du street art et prépareront leur création (pochoirs, support...). Enfin, ils réaliseront leur graff sur la Peugeot 205 qui sera ensuite exposée dans le lycée sous forme d'une installation mettant ainsi en valeur la spécialité de nos formations : l'automobile mais aussi le CAP Maintenance des véhicules et Peinture en carrosserie ».

Les livrets numériques accompagnant les élèves à chaque étape de la réalisation du projet seront consultables au moment du vernissage. L’aboutissement d’un projet un peu fou pour un anniversaire bien spécial, mais avant tout un chef d’œuvre bel et bien réussi.

Suivez-nous sur les réseaux sociaux de l’académie de Grenoble pour visualiser prochainement sous tous les angles cette 205 version Marsupilami. Hooba Hooba chapeau les artistes !

 

Mise à jour : février 2023